Avec le départ de Diallo à Strasbourg et la grave blessure de Niane, jusque-là excellent à la pointe de l’attaque, le FC Metz aurait de quoi s’inquiéter pour la suite de son parcours en Ligue 1. Ce dimanche face à Saint-Etienne, les hommes de Frédéric Antonetti ont néanmoins montré qu’ils avaient de la ressource. Et qu’il leurs restait quelques armes offensives, notamment la patte droite de Boulaya, davantage aligné sur la pelouse que la saison dernière.
Une plutôt bonne idée si l’on considère son efficacité du jour: le milieu algérien, de retour d’un double match avec sa sélection, a ouvert son compteur avec une merveille de coup-franc dont il a le secret. Dès la 5e minute, à une vingtaine de mètres légèrement excentré côté droit, le milieu créatif ajustait sa frappe à mi-hauteur pour tromper Moulin, dont la détente sur son côté gauche n’a donc pas été suffisante (1-0, 5e).
Une entame idéale pour des Grenats et pour Boulaya, lequel s’est illustré une dizaine de minutes plus tard en enroulant une frappe du droit que Moulin est cette fois parvenu à dégager des poings juste devant sa ligne de but (16e). Bien dans leur match, les Messins n’ont pas laissé grand chose à des Stéphanois incapables de s’exprimer à ce moment de la partie. Bronn, monté aux avant-postes, n’a ainsi pas été très loin de doubler la mise en reprenant un centre de... Boulaya: le ballon est passé à ras du poteau gauche du gardien de l’ASSE (24e).
Si les Verts ont réussi à se réveiller durant le dernier quart d’heure de cette première période, leur montée en régime est néanmoins restée stérile jusqu’au retour aux vestiaires.
En dépit de l’entrée en jeu de Vagner Dias, l’ailier de poche venu de Nancy l’été dernier, et qui a joué ses premières minutes de jeu cette saison, le début de la seconde période a été peu animé: Bouanga, Hamouma et Khazri, lui-même entré en jeu, ont tenté de redonner quelques couleurs aux Verts, mais sans vraiment y parvenir.
Les Grenats, eux, se montraient moins dangereux: seul Pajot, à nouveau aligné devant la défense centrale, a sonné l’alerte sur un corner de Boulaya, en plaçant une volée du pied droit dans la surface de réparation stéphanoise, repoussée par Camara (66e).
Cinq minutes plus tard, néanmoins, Boulaya tentait encore sa chance sur coup-franc: sa frappe puissante a été parfaitement cadrée mais Moulin est resté vigilant cette fois. Il n’a en revanche pas pu faire grand chose à moins d’un quart d’heure de la fin du match quand, sur un centre de Maïga, sa défense s’est faite piéger toute seule. Tshibuabua a ainsi manqué son intervention, laissant le ballon rebondir sur son coéquipier Sissoko avant de s’échouer dans les filets stéphanois, côté gauche (2-0, 78e).
Voilà, en tout cas, qui fait les affaires du FC Metz, désormais invaincu depuis cinq matches avant de se rendre à Nîmes dans une semaine.
