
Les chiffres sont cruels pour Metz: depuis le mois de mars, les hommes de Frédéric Antonetti n’avancent plus du tout en Ligue 1 avec quatre défaites en cinq matches. Sortis de la Coupe de France par Monaco, cette semaine, après avoir été corrigé sur le Rocher le week-end dernier, les Grenats ont cette fois plié à Saint-Symphorien face à Lille, qui croit de plus en plus au titre de champion.
Et pourtant. Si l’entraîneur messin a mal digéré de devoir rejouer trois jours après le match de Coupe de France, et si le résultat de la double confrontation contre Monaco lui reste en travers de la gorge, ses hommes sont loin d’avoir démérité vendredi soir. En première période, on les voyait même ouvrir le score. Eux aussi d’ailleurs, puisqu’ils ont eu droit à un penalty au quart d’heure de jeu, après une main de Fonte sur un tir du revenant Boye. Mais Mike Maignan est un maître dans l’exercice et l’a encore prouvé: face à Leya Iseka, le gardien lillois a plongé côté gauche pour détourner le ballon de l’attaquant messin (17e). Dommage. Mais les Messins n’ont pas baissé de rythme.
Entreprenants et inspirés dans les phases offensives, les Grenats ont également varié les combinaison sur corner. L’un d’eux a profité à Centonze, qui a décoché une grosse frappe rasant le poteau lillois (28e).
Il a fallu attendre la 40e minute pour assister à une occasion lilloise, à savoir ce tir de Celik arrêté par Oukidja. Pas grand chose d’autre, de la part du leader...
Le début de la seconde période est resté à l’avantage des Messins, avec un nouveau tir puissant de Leya Iseka, encore repoussé par un Maignan décidément décisif (50e). Deux minutes plus tard, le gardien lillois a eu cette fois un brin de réussite sur la frappe de Sarr, détournée par Botman: le ballon est allé percuter son poteau gauche (52e) ! Boulaya, jusque-là à la baguette, a également tenté sa chance d’un tir croisé côté gauche, détournée difficilement par Maignan (58e).Dominateurs, les Grenats ne savaient pas encore qu’ils avaient laissé passer leur chance. Car ils ont été punis dans la foulée: lancé sur le côté droit de la surface messine, Yilmaz a catapulté le ballon au premier poteau. Trop puissant pour Oukidja, qui n’a rien pu faire pour éviter au buteur turc d’inscrire son 9e but cette saison (0-1, 60e). Une ouverture du score difficile à digérer pour des Messins dès lors un peu moins dangereux, peut-être émoussés par le rythme des matches qui s’enchaînent. L’espoir d’une égalisation s’est définitivement envolé à une minute de la fin du match, avec un tir croisé de Celik, monté sur corner, qui a trompé Oukidja une nouvelle fois (0-2, 89e).
Une défaite “frustrante vu la physionomie de la rencontre” a réagi Habib Maïga, au micro de Canal +. “On était bien dans notre match, c’est dommage de perdre sur deux occasions anodines. On est tombé face à une bonne équipe du Losc, qui est quand même leader de Ligue 1. On va continuer à travailler pour améliorer ce qui n’a pas marché.”
“Il nous manque un peu de maturité, de métier. La finition, c’est important”, a renchéri l’entraîneur Frédéric Antonetti. “Il faut valider ce qu’on fait de bien. Il faut qu’on en tire les enseignements. On commence à être dans le dur au niveau des points...”
Les chiffres sont décidément cruels pour Metz, dont les rêves européens se sont définitivement envolés et qui se déplacera à Reims dans 9 jours.