
Des Luxembourgeois sans complexe et des Portugais brouillons. Les 45 premières minutes de jeu ont mis en évidence les qualités des “Rout Léiwen” qui n’ont pas hésité à presser haut pour déstabiliser leurs adversaires. Une tactique payante qui leur a permis de se procurer de bons ballons dans l’autre moitié du terrain à l’image de Sinani qui a failli profiter d’un ballon dévié de Gerson Rodrigues pour envoyer le cuir au fond des filets portugais (14e).
De quoi rappeler aux Portugais qu’au football tout peut arriver et que la sélection luxembourgeoise “ne fait plus sourire” comme l’écrivait l’Equipe ce mardi. Et malgré deux occasions portugaises, c’est le Luxembourg qui a fini par ouvrir le score sur un centre de Sinani dévié de la tête par Gerson Rodrigues (1-0, 30e).
Une ouverture du score inespérée qui a eu l’effet d’un électrochoc sur les hommes de Fernando Santos qui se sont projetés vers l’avant à la recherche de l’égalisation. Une égalisation qui serait très vite tombée si Anthony Moris n’était pas intervenu sur la frappe de Bernardo Silva cinq minutes plus tard (35e). S’en est suivi une salve d’offensives portugaises qui ont vu Renato Sanches (42e) et Cristiano Ronaldo (44e) tenter leur chance sans succès. C’est finalement Diogo Jota qui a trouvé la faille en reprenant le centre de Pedro Neto dans le temps additionnel (1-1, 45+1).
Au retour des vestiaires, on a eu droit à un tout autre scénario. Piqués à vif, les Portugais sont remontés sur la pelouse avec l’intention de prendre le contrôle de ce match. Le réveil de Cristiano Ronaldo aura assurément beaucoup joué sur la tournure des événements. En effet, après avoir été transparent en première mi-temps, l’attaquant de la Juventus s’est démené pour percer la défense luxembourgeoise. Un effort qui a mené à une première tentative captée par Anthony Moris (47e) puis au but qui a fini par donner l’avantage aux Portugais. Une action amorcée et concrétisée par le numéro 7 qui a repris un centre de Cancelo aux six mètres (1-2, 51e).
Un but qui a semé la panique dans le camp luxembourgeois. Effectivement, les hommes de Luc Holtz n’ont fait que subir jusqu’à l’heure de jeu et il s’en est fallu de peu pour que les Portugais mettent un troisième but. Ce n’est qu’après avoir effectué plusieurs changements que le Luxembourg a pu remettre le pied sur le ballon (Martins, Sébastien Thill, Maurice Deville). De quoi permettre aux “Rout Léiwen” de se relancer sans pour autant trouver de faille dans la défense portugaise.
Et c’est finalement suite à une nouvelle salve d’offensives portugaises que les Luxembourgeois ont perdu le fil. Oublié par la défense, Ronaldo a buté à deux reprises sur Anthony Moris, décidément dans un grand soir (77e). Puis ça été au tour de Renato Sanchez d’être frustré par le gardien luxembourgeois qui a fini par craquer sous la pression sur un corner coupé par Joao Palhinha quelques instants plus tard (1-3, 80e).
Pas d’exploit pour les hommes de Luc Holtz qui avaient pourtant bien entamé leur rencontre face à l’ogre portugais. On retiendra donc surtout la très bonne première mi-temps des Luxembourgeois qui ont payé cash leurs passages à vide en deuxième mi-temps.
“Le plan, c’était surtout de ne pas jouer en bloc bas car le Portugal est très à l’aise dans cette configuration. Il fallait faire un pressing et surtout ne pas trop reculer car c’est fatal contre cette équipe” a estimé le sélectionneur Luc Holtz. “En première mi-temps, il y a eu beaucoup de choses intéressantes. Mais après il faut être très précis techniquement, au niveau du cerveau, des courses et émotionnellement. A partir de notre but, on a peut-être été un peu trop passif, on n’a plus pressé assez haut. Le but avant la mi-temps tombe au plus mauvais moment. C’est le tournant car j’aurais aimé rentrer au vestiaire à 1-0. Après la qualité individuelle a fait la différence.”