
À en juger par la composition messine, les Grenats ne sont pas venus dans le nord pour y chercher une large victoire. Avec une majorité de joueurs de champ à vocation plutôt défensive, c’est un bloc en béton armé que Vincent Hognon a proposé à son homologue Christophe Galtier.
Pari réussi à la mi-temps, l’équipe de Metz s’est montrée solide et a pu repousser les assauts lillois. Les Nordistes étaient d’ailleurs bien gênés dans la circulation de balle et ont eu peu d’occasions dans les trente derniers mètres.
Metz aurait d’ailleurs pu doucher les Lillois dès la 3e minute et ce centre d’Udol, contré par un défenseur lillois et retombé sur la transversale.
Au fil de la première période, Lille est parvenu à exploiter le peu de place que les Grenats avaient laissé mais ni David (frappe trop molle à la 17e) ni Bradaric (frappe repoussée par Oukidja) n’ont véritablement inquiété le portier messin. C’est même ce dernier qui s’est illustré avec une superbe envolée pour repousser un centre arrivant droit sur David, complètement démarqué et qui allait placer une tête dangereuse.
Dans l’animation offensive, on retient (seulement) cet excellent centre de Centonze pour Niane, qui n’a pas réussi à reprendre correctement le ballon au 2e poteau. Entré en jeu en seconde période, Habib Diallo, meilleur buteur de Metz l’an passé, n’a pas pesé.
Au retour des vestiaires, les Lillois ont forcé pour se rapprocher des buts mais la densité de la défense messine a fait son oeuvre: impossible de profiter d’un angle de frappe correct tant les maillots blancs étaient nombreux derrière.
C’est une possible main de Fofana dans sa surface qui a fait espérer un penalty pour Lille à la 70e minute. À la VAR, les images ont rapidement douché les espoirs lillois: le défenseur messin a touché le ballon avec sa poitrine, pas son bras.
Qu’importe, puisque Lille a su attendre son heure pour concrétiser sa domination. Entré en jeu quelques minutes plus tôt, Luiz Araujo a profité d’un centre en retrait de Bradaric, à hauteur du point de penalty, pour aligner Oukidja et tirer Lille d’un bien mauvais pas (88e). Et Oukidja a encore dû s’employer dans le temps additionnel sur une dernière frappe lilloise.
Il a manqué quelques minutes de solidité à Metz pour ramener un bon point du Nord, le premier de la saison. Frustrant, alors qu’ils semblaient pouvoir tenir le score. Mercredi, les Grenats devront passer un obstacle de taille: ils affronteront le PSG en match en retard de la première journée de championnat.