
Pas de test, pas de match: finalement, la Fédération luxembourgeoise de football a décidé de remettre à plus tard la journée de BGL Ligue prévue ce week-end et qui sonnait la grande rentrée du football grand-ducal. La Ville de Differdange a ainsi gagné son bras de fer: plus tôt dans la journée, elle avait en effet dénoncé la décision de planifier une journée de championnat ce week-end sans imposer de tests rapides aux clubs. “Dans ce contexte, le collège échevinal de la Ville de Differdange a pris la décision ce matin de ne pas mettre ses terrains de football à disposition de la FLF pour la reprise des rencontres si les recommandations du ministère de la Santé concernant les tests rapides ne sont pas respectées” avait menacé la commune.
D’après des déclarations des clubs lors d’une réunion de la FLF jeudi soir, les tests rapides n’allaient pas être utilisés avant la reprise. Ils ne sont, en vérité, pas imposés par le ministère des Sports.
D’après des informations obtenues par RTL, plusieurs clubs souhaitaient ne pas jouer ce week-end même si la majorité a toutefois choisi de relancer le championnat. Malgré l’incertitude autour de l’état physique des joueurs, qui ne s’entraînent en équipe que depuis quatre semaines.
Il était prévu qu’en cas de dépistage positif d’un joueur via un test PCR, celui-ci soit écarté du groupe mais la rencontre devait être maintenue.
Dans un premier temps, la LFL a décidé que dans le football national, contrairement à d’autres sports, aucun test rapide ne devrait être utilisé par les footballeurs. "(...) Le Conseil d’Administration de la FLF se voit forcé d’annuler les matchs de la Ligue 1 des femmes et de la BGL Ligue de ce weekend et de les remettre à une date ultérieure, précise ainsi le dernier communiqué de presse. La FLF essayera dans les prochains jours de trouver ensemble avec le Ministère des Sports et les clubs concernés une solution afin de garantir la continuation des compétitions.”
“Je pense à rendre les tests rapides obligatoires dans le sport ", a déclaré Dan Kersch dans une interview à RTL. " J’étais peut-être un peu naïf de penser qu’une solution pouvait être volontairement trouvée ici, dans l’intérêt de tous les sportifs”, a t-il ajouté. “Si cela n’est pas possible sur une base volontaire, alors nous devons penser à emprunter une voie légale”, a déclaré le vice-premier ministre. “Cela ne sera pas possible à court terme, car la loi est valable jusqu’au 21 février. Mais ensuite, il faut y réfléchir”, dit Dan Kersch.
Le ministre des Sports “se félicite” de la grande “disponibilité” du basket-ball, du handball et du volleyball pour rejoindre les clubs avec leur action. Dan Kersch ne peut pas cacher qu’il est “déçu” de la décision de la Ligue luxembourgeoise de football. Selon lui, il est étrange de constater que les plus grands clubs dotés de moyens financiers les plus élevés n’accomplissent pas les mêmes efforts que d’autres peuvent mettre en place.