
Bien loin d’occuper une place en adéquation avec ses ambitions, Lyon, lancé dans une course aux points, n’est pas censé être un adversaire bon à prendre en ce moment. Alors qu’il ne reste qu’une douzaine de matches à disputer en Ligue 1, le club rhodanien est reparti de Moselle avec l’essentiel: trois points. Mais sans avoir gommé ses doutes du moment sur la pelouse de Saint-Symphorien.
Il doit une grande partie de son salut à ce penalty rocambolesque, tiré une deuxième fois et finalement converti par Dembélé juste avant la pause (45e+8). A l’origine, une main d’Udol confirmée par la VAR après d’interminables minutes de vérification. Oukidja a bien cru signer un exploit en repoussant la tentative de Cornet mais le gardien messin a été rappelé à l’ordre pour ne pas être resté sur sa ligne. Et Lyon a eu droit à une deuxième tentative...
Cela a eu le mérite d’animer une première période sans grand frisson. Déterminé à jouer en contre face à des Lyonnais encore empruntés, Metz a peiné à faire quelque chose d’intéressant avec les quelques ballons grattés au milieu de terrain. Ses opportunités se sont réduites à cette tête non cadrée (8e) et une frappe en pivot passée au-dessus de Diallo (36e), puis une autre un peu désespérée de Fofana (44e).
Les Lyonnais, eux, ont bien eu quelques situations chaudes mais rien de transcendant. Sur corner, Denayer (12e) est, comme Tousart (14e), tombé sur un Oukidja vigilant. Avant l’ouverture du score, Dembélé a été plus dangereux en effleurant le ballon de la tête sur corner (34e), et Cornet a poussé le gardien grenat à se coucher côté droit (45e).
Les Messins ont certainement manqué d’un peu de percussion, de vitesse dans le jeu et d’un peu d’imagination pour espérer mieux face à ces Lyonnais, même s’ils ont tenté plus de choses en seconde période.
À la frappe contrée de N’Doram (70e) suivie de la reprise de volée sans conviction de Fofana (71e), Lyon a répondu par l’accélération et la frappe de Toko Ekambi, bien repoussée par Oukidja (72e). Le but d’Aouar en toute fin de fin de match, alors que le portier grenat avait quitté ses cages pour participer au dernier corner messin, est anecdotique (90e+4, 0-2)
Ce qui l’est moins, en revanche, est que Metz a terminé la partie à dix pour la troisième fois d’affilée, Diallo (12 buts) ayant été expulsé pour une claque sur Marçal (83e). Voilà qui complique les affaires de Vincent Hognon, avant un enchaînement de trois matches déterminant pour le maintien, face à Amiens, Nîmes et Toulouse...