Fini de calculer, ou presque! Presque, car Metz a encore un titre de champion à aller chercher. Mais vu l’avance pris en tête de la Ligue 2 (même si Brest, 2e, doit affronter Lens ce samedi), il s’agit davantage d’une question de temps que de mathématique. Au rythme où vont les choses pour les Grenats, leaders depuis août et qui restent sur une série de 15 matches sans défaite en Ligue 2 (8 victoires, 7 nuls), le sacre pourrait être célébré face à Valenciennes la semaine prochaine ou lors du derby lorrain à Nancy, dans deux semaines.
En attendant, l’essentiel a été assuré ce vendredi soir chez la lanterne rouge, grâce notamment à ce but de Nguette inscrit à l’ultime minute de jeu. Même si peu de monde doutait encore de voir les Mosellans effectuer leur grand retour dans l’élite la saison prochaine, le nul concédé mardi face à Grenoble (1-1) avait gâché une fête que la plupart prévoyait de célébrer à Saint-Symphorien. “On est confiant, ça va arriver peu importe contre qui, peu importe sur quel terrain” relativisait Vincent Hognon, dans la semaine. C’est donc arrivé sur la pelouse du Red Star, mais les Grenats ont mis du temps à entrer dans ce match.
Un tir non cadré de Boulaya (11e), une demi-volée de Diallo (12e): voilà en effet qui était assez maigre face à un adversaire dont le mauvais classement ne sautait pas aux yeux lors de la première période. Comme souvent ces derniers temps (face à Lorient et Châteauroux par exemple), il a fallu un penalty, sifflé à la suite d’une faute de Tomas sur Diallo, pour débloquer la situation. Le meilleur buteur du club (22 buts) le transformait en logeant le ballon dans les buts de Renot d’un tir à ras-de-terre côté gauche (9e penalty converti de la saison).
Mais les errements messins persistaient: Camara était tout près de remettre les compteurs à zéro, Oukidja sauvant les meubles d’une très grosse parade (24e) et Balliu n’était pas loin de marquer contre son camp (25e). Devant, peu de choses à signaler si ce n’est cette frappe de Boulaya au-dessus (44e). Pas assez affirmé, le FC Metz se laissait logiquement surprendre par Camara, lequel profitait, pour son premier match en tant que titulaire en Ligue 2, de la percée d’Abdeldjelil pour égaliser juste avant la pause (45e).
Toujours bien bousculé en seconde période et assez peu inspiré, le FC Metz ne nous donnait des raisons de nous enflammer que par Diallo, lequel trouvait le poteau sur une tentative de lob (62e) puis se fendait d’une reprise de volée du plat du pied, repoussée par le portier audonien (72e). Revigorés par les entrées en jeu de Niane et Gapka, les Grenats sortaient enfin la tête de l’eau. Gapka se signalait encore sur coup-franc (86e) et ce qu’on n’espérait presque plus arriva: Nguette profitait d’un cafouillage à la suite d’un corner pour dévier le ballon et offrir le but de l’accession aux Grenats, qui pouvaient tous se sauter dans les bras.
Vincent Hognon (entraîneur-adjoint du FC Metz): “Ça a été un match très difficile, la première mi-temps n’a pas été au niveau de l’enjeu. Ça n’a pas été facile de revenir dans le match. Malgré tout, on a eu de la ressource. C’est magnifique pour le club. Ma première pensée va pour le coach, Fred Antonetti (au chevet de sa femme, malade, depuis fin 2018, ndlr). On a discuté hier et mon premier coup de téléphone, ce soir, sera pour lui.”
