
Mathieu Kockelmann. / © Serge Waldbillig / Škoda Tour de Luxembourg 2025
Le Luxembourgeois de l’équipe nationale a remporté la deuxième étape du Tour de Luxembourg disputée entre Remich et Mamer sur 168,4 km.
Le pays a vécu une fort belle journée de cyclisme. Il a salué la victoire de Mathieu Kockelmann, au sprint, le maillot de meilleur grimpeur désormais sur les épaules de Mil Morang et le prix du combatif du jour décerné à Loïc Bettendorff.
Kockelmann s’en est sorti tout seul, comme un grand, sans bénéficier de lead pour régler la meute. "Mil m’a dit qu’il n’avait plus la force pour assurer le train mais il m’a aussi confié que si je l’avais fait au Tour de l’Avenir, je pourrais le refaire ici."
Alors, le Bascharageois s’est lâché, réglant l’expérimenté italien Andrea Vendrame alors que Marijn van den Berg, deuxième la veille et favori du jour, devait se contenter de la cinquième place. "J’avais les jambes et je savais que le plateau ne comptait pas tous les meilleurs sprinteurs. C’est une ligne droite qui me correspond. Je n’ai pas voulu prendre de risque la veille", poursuivait le vainqueur du jour, qui avouait connaître le plus beau jour de sa carrière.
Il comblait, au passage, un vide de 8 ans puisque la dernière victoire luxembourgeoise sur la boucle nationale était signée par son… entraîneur national Jempy Drucker, vainqueur à Bascharage en 2017.
En creux à cette explication entre sprinteurs, Mil Lorang a eu de la suite dans les idées. Le coureur de l’équipe nationale s’était glissé dans l’échappée comme la veille, disputant, bien sûr, les points du maillot du meilleur grimpeur. Le duel avec le Danois Malte Hellerup fut âpre mais la Montée de Mariendallerhaff a permis au Luxembourgeois de la Team Lotto Kern de coiffer le Scandinave sur le fil, gagnant le droit de porter le maillot vert sur le podium d’arrivée et demain au départ de Mertert.
Le maillot jaune, lui, est resté sur les épaules du Français Romain Grégoire, qui n’a pas voulu frotter pour le gain des bonifications, laissant le soin à son coéquipier Tom Donnenwirth de compléter le podium du jour.
Vianden en juge de paix
"Je vais tenter ma chance ce vendredi. On verra ensuite pour le général", confessait le Franc-Comtois, pas mécontent d’éviter les chutes au contraire du champion national Arthur Kluckers, seule victime du sprint d’arrivée.
Ce n’est pas faire injure au peloton d’affirmer que les choses sérieuses vont débuter ce vendredi lors d’une troisième étape qui reliera Mertert à Vianden sur 170,5 km. La deuxième étape la plus longue de la boucle grand-ducale après la dernière sera sans conteste la plus difficile. Les ascensions de Beaufort et de Munshausen seront quasiment du menu fretin par rapport aux Niklosbierg (2,9 km à une moyenne de 9,2 %) qu’il faudra grimper à trois reprises avant l’arrivée prestigieuse dans la cour du Château de Vianden.
L’Irlandais Ben Healy avait marqué les esprits il y a deux ans au terme d’un joli solo, devançant notamment le Suisse Marc Hirschi. Les écarts n’avaient pas permis d’établir une hiérarchie définitive en raison, notamment, du contre-la-montre du lendemain. Ce seront les 26,3 km autour de Niederanven qui orienteront probablement, samedi, l’issue finale de ce 85e Tour de Luxembourg.