La boucle nationale s’élance ce mercredi de la capitale pour cinq jours qui sacreront un coureur complet.

Le palmarès de ces dernières années dessine le profil d’un potentiel vainqueur du Tour de Luxembourg. Antonio Tiberi, Marc Hirschi, Mattias Skjelmose, João Almeida, Diego Ulissi: il faut savoir grimper pour prétendre gagner la boucle grand-ducale.

Ils seront quelques-uns à présenter ces aptitudes au départ de la 90e édition. Encore faut-il être entouré d’une équipe capable d’épailler un peloton et de protéger son leader. UAE a la gueule de l’emploi avec ses 84 victoires décrochées depuis le début de la saison. Un record. Et comme prétendant à la victoire, elle a envoyé Brandon McNulty à la dernière minute. Ni plus, ni moins que le vainqueur du Grand Prix de Montréal, dimanche dernier, à qui Tadej Pogacar a offert la victoire sur un plateau.

L’Américain connaît les routes du pays pour avoir été dauphin de Marc Hirschi, son coéquipier de l’époque, il y a deux ans. La victoire s’était jouée pour trois secondes. Pour faire échec à la sutructure émirati, EF Education a dépêché deux de ses meilleurs snipers avec Richard Carapaz, vainqueur du Giro en 2019 et Ben Healy, le super combatif du dernier Tour de France. L’Irlandais, lauréat à Vianden il y a deux ans et l’Equatorien sont en mission avant les Championnats du monde où ils comptent bien mener la vie dure à Pogacar et Evenepoel entre autres.

On gardera à l’œil le Danois Skejlmose, vainqueur en 2022 et tête de gondole d’une équipe Lidl-Trek orpheline du local de l’étape, Alex Kirsch mais renforcée par un deuxième vainqueur d’un grand Tour, le Britannique Tao Geoghegan Hart, qui avait fait main basse sur le Tour d’Italie en 2020.

Les meilleurs Luxembourgeois absents

Les chances de succès d’un Luxembourgeois seront minces en l’absence de Bob Jungels, auteur d’une fort belle saison avec Ineos Grenadiers mais qui sort à peine de la Vuelta et de Kevin Geniets, qui faisait partie du casting de la Groupama - FDJ sur les deux courses canadiennes.

Michel Ries, dont l’équipe Arkéa - B&B Hotels s’apprête à fermer boutique, tentera de se distinguer tout comme Mats Wenzel, qui a poursuivi son apprentissage chez les Espagnols de Kern-Pharma avec une saison aboutie sur laquelle il mettrait bien une petite dose de Chantilly.

Le champion national Arthur Kluckers et le rouleur de Hrinkow Advarics Loïc Bettendorf seront motivés à l’idée de rouler sur des routes qu’ils connaissent par cœur même si le profil de l’épreuve ne correspond pas nécessairement à leurs qualités. Enfin, Jempy Drucker conduira une équipe nationale qui ne demande qu’à apprendre et qui pourrait faire preuve d’audace sur un tracé qui en demandera pour se distinguer.

Les puncheurs, comme l’Equatorien Jhonatan Narvaez (UAE), le Français Romain Grégoire (Groupama - FDJ) et le Néerlandais Tibor Del Grosso (Alpecin-Deceuninck) devraient trouver leur bonheur le premier jour au Fëschmaart au terme d’une montée de Clausen qui devrait créer les premiers écarts ainsi que le dernier jour au Limpertsberg avec le traditionnel Pabeierbierg en juge de paix. Les sprinteurs ne devront pas se louper le jeudi à Mamer au bout d’une longue ligne droite faite pour eux.

Les spécialistes de l’effort en solitaire pourront briller le samedi à Niederanven, mais le clou du spectacle est attendu pour vendredi à Vianden avec l’arrivée dans les entrailles du château. Ben Healy avait marqué les esprits il y a deux ans. Le vainqueur de cette étape ne devrait pas être éloigné du podium final dimanche.

Le peloton s’élancera ce mercredi à 14h du Knuedler et est attendu au Marché au Poisson entre 17h30 et 18h.