L’annonce du départ du sélectionneur luxembourgeois vient clore un chapitre de plusieurs mois de tourments à la FLF. Mais l’affaire Gerson Rodrigues a laissé des traces. Réactions.

Ce mardi, Luc Holtz, qui occupait le poste de sélectionneur du Luxembourg depuis quinze ans, a donné sa première conférence de presse comme nouvel entraîneur du club de Waldhof Mannheim, en troisième division allemande.

Ce départ est le dénouement d’une crise débutée par un mouvement d’indignation sans précédent dans la société luxembourgeoise, déclenchée par le maintien en sélection du joueur Gerson Rodrigues, pourtant condamné à 18 mois de prison avec sursis fin avril pour violences conjugales et coups et blessures.

C'est scandaleux quelque part”, nous confie une passante, estimant que “que la jeunesse, la nouvelle génération, ils ont déjà du mal à trouver leurs repères.” Une autre affirme que “c'est un très mauvais exemple pour les filles et pour les garçons aussi.”

Sous la pression de la société, la Fédération Luxembourgeoise de Football a fini par trancher début août, certes tardivement, en excluant le joueur et en ne renouvelant pas le contrat du sélectionneur.

C'est un sujet très délicat, nous a confié un amateur de sport dans les rues de la capitale. J'étais aussi un peu surpris de la décision de ne plus le prendre dans l’équipe nationale.”

Plus loin, un citoyen tente de nuancer la situation : "Le pousser hors de la sélection pour des questions de valeurs… Le problème, c'est que c'est toujours compliqué de mettre le curseur au bon endroit. Après, en termes d'éthique, oui, forcément, ce n'est pas le mieux, mais ça n’en fait pas  un citoyen de seconde catégorie non plus.

Quel que soit le futur de Gerson Rodrigues avec les Lions Rouges, non sélectionnable pour l’heure et parti rejoindre le championnat thaïlandais, ce sera sans Luc Holtz. En effet, ce dernier a préféré ne pas honorer les derniers mois de son contrat et a accepté l’offre de Mannheim.

Pour moi, il part prématurément, affirme un observateur. On va arriver aux qualifications pour la Coupe du monde. Et là, il n'y a plus d'entraîneur. Il va falloir en retrouver un autre… Strasser est pas mal.

Pour cet autre passant, “la pression était trop grande… Entre le public et le ministre qui avait aussi mis son grain de sel comme on dit. Donc voilà, c'était difficile pour lui de tenir face à tout le monde. Mais je pense que déjà au début, ça aurait dû être mené différemment.