Face B avec Paulette Lenert, ministre de la Santé

Il y a encore quelques années, personne ou presque ne connaissait Paulette Lenert au Luxembourg. En 2023, la ministre de la Santé et Vice-Première ministre est la personnalité politique préférée des Luxembourgeois, comme l'a encore montré la dernière enquête Politmonitor en novembre dernier.

Une performance d'autant plus notable que la crise Covid est passée par là, et beaucoup de responsables politiques y ont laissé des plumes dans différents pays du monde, critiqués pour les atermoiements, les revirements et les volte-face dans les prises de décision liées à la pandémie.  Mais pas Paulette Lenert, bien au contraire, dont on se dit qu'elle doit avoir un petit secret...

"Je ne pense pas qu'il y ait véritablement un secret, nous a-t-elle confié. Je pense que le pays était bien préparé. Beaucoup de mes homologues étaient dans une situation où le système de santé était sous financé ou en tension. Nous avons eu, au Luxembourg, la chance de partir sur de bonnes bases. C'est vrai qu'on me pose souvent la question, mais je n'ai pas de secret, j'essaie de faire les choses de mon mieux, à ma façon, sans trop réfléchir au reste."

"SI LES GENS LE SOUHAITENT, JE SERAI PRÊTE À ASSUMER"

2023 est une année d'élections législatives au Luxembourg et la populaire ministre de la Santé va devoir entrer en campagne pour son parti, le LSAP : "On a de grands défis devant nous. J'échange beaucoup pour connaître le ressenti des uns et des autres. J'essaie par ailleurs de me retirer autant que je le peux. J'ai besoin d'être seule de temps en temps, c'est mon caractère et ça m'offre un temps de réflexion. Donc l'échange avec les autres d'abord, la réflexion en solitaire ensuite."

Beaucoup d'observateurs de la politique verraient bien cette force tranquille accéder à la plus haute fonction. Lorsqu'on lui demande si elle est prête à assumer plus de responsabilités, Paulette Lenert répond sans détours : "Oui tout à fait. Cette crise du Covid m'a certes coûté beaucoup d'efforts mais c'est un défi que j'ai apprécié relever. J'aime résoudre les problèmes, j'aime mon pays. Je suis prête à mettre ces compétences à disposition de mon pays si cela peut être utile, si les gens le souhaitent, je serai prête à assumer. En tant que femme également, c'est un message à faire passer car beaucoup de femmes hésitent à aller en politique. Je fais figure d'exemple pour beaucoup de femmes et ça me motive."

Les électeurs seront appelés aux urnes en juin pour les élections communales, puis en octobre pour les législatives.

"Le plus grand défi, poursuit la ministre, c'est de trouver les bonnes paroles pour ne pas polariser, pour ne pas diviser. Il faut vraiment être solidaire, maintenir la société soudée, pas seulement ici au Luxembourg mais dans toute l'Europe."

Mais avant d'entrer dans une période où il sera beaucoup question de politique, la juriste de formation s'est pliée au jeu de notre rubrique Face B pour nous dévoiler ses coups de cœur musicaux, aussi bien sur les pistes de danse que dans les moments d'introspection.

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