
“Le jazz est né de la lutte et d’une insistance implacable sur la liberté : liberté de pensée, d’expression et de la voix humaine dans toute sa plénitude. Certains d’entre nous font cette musique depuis plusieurs décennies, et cette histoire continue de nous façonner”, a déclaré l’ensemble de jazz The Cookers dans un communiqué.
Le Kennedy Center avait fait la promotion de deux concerts du Nouvel An donnés par The Cookers, les présentant comme “un septuor de jazz composé de stars qui enflammera la scène du Terrace Theater avec son énergie et son âme”.
Richard Grenell, un allié de longue date du président américain que Trump a nommé à la présidence du centre, a déclaré lundi que ces boycotts étaient une “forme de syndrome de dérangement” et que les annulations provenaient d’artistes engagés par la direction précédente de l’institution. Il avait précédemment qualifié ces annulations de “coup politique”.
Ce retrait s’ajoute à une liste croissante d’annulations depuis que le changement de nom a été annoncé ce mois-ci par le conseil d’administration du centre, que le président républicain a rempli d’alliés lors d’une vaste prise de contrôle au début de l’année.
Un concert de jazz prévu pour la veille de Noël a été annulé la semaine dernière, l’animateur de l’émission, le musicien Chuck Redd, l’attribuant au changement de nom. Le New York Times a rapporté que Doug Varone and Dancers, une compagnie de danse new-yorkaise, s’était retirée de deux représentations prévues en avril. Les démocrates ont qualifié d’illégale la décision du conseil d’administration du Kennedy Center d’ajouter le nom de Trump à l’institution, tandis que la famille de John F. Kennedy a dénoncé cette initiative comme portant atteinte à l’héritage du président assassiné.
Le conseil d’administration a voté en faveur du changement de nom de la salle de spectacle, qui s’appellera désormais “The Donald J. Trump and The John F. Kennedy Memorial Center for the Performing Arts”, ou “Trump Kennedy Center” en abrégé.
Trump est impatient d’apposer sa marque sur Washington et son nom sur des bâtiments au cours de son second mandat. Ses détracteurs affirment qu’il a compromis les institutions en y installant des fidèles et en menaçant de leur retirer leur financement. Trump affirme qu’il s’attaque à ce qu’il appelle “le parti pris libéral de ces institutions”.