
Les données d’Eurostat continuent de rassurer. Ce mercredi, l’institut de statistiques a présenté les derniers chiffres de l’inflation en Europe. En mars, les prix ont augmenté de 2,4% dans la zone Euro, et de 2,6% au sein de l’UE. Soit mieux que les 2,6% et 2,8% de février.
La retombée de l’inflation en Europe offre la possibilité à la banque centrale de devancer les États-Unis sur la baisse des taux.
“Nous sommes dépendants des données. Nous en avons eues en mars et un peu en avril. C’est sur cette base que nous devons prendre nos décisions et non sur la base d’une banque centrale dans le monde, dût-elle être la Fed”, a affirmé la patronne de la BCE alors qu’il est question d’une première baisse des taux en zone euro en juin.
Sans s’engager sur cette date, Mme Lagarde a redit observer en zone euro “un processus de désinflation”. “On a besoin d’avoir confiance dans ce processus, mais si cela continue dans le sens prévu, si on ne fait pas face à un choc majeur, on se dirige vers le moment où on doit modérer la politique monétaire restrictive”, a-t-elle déclaré.
La présidente de la BCE a toutefois averti que la route vers une inflation qui se maintient durablement à 2% va être “cahoteuse”.
Interrogée sur les raisons qui expliquent l’actuel différentiel d’inflation entre les Etats-Unis et l’Europe, Mme Lagarde a mis en avant “le comportement du consommateur”. “La grosse différence, c’est l’attitude du consommateur: les consommateurs européens sont très prudents et continuent d’épargner considérablement”, a souligné la responsable. “Pourquoi cela ? Cela tient à la politique budgétaire, à l’énergie, mais aussi au fait que les consommateurs américains ont tendance à avoir confiance, à dépenser et à moins épargner”, a-t-elle affirmé.