Ces réductions s’inscrivent dans le cadre d’une initiative plus large de la compagnie aérienne low-cost irlandaise, qui a annoncé au début du mois qu’elle desservirait nettement moins d’aéroports espagnols pendant la saison hivernale.
Au total, environ un million de sièges devraient être supprimés. Ryanair impute cette décision à ce qu’elle qualifie de “redevances aéroportuaires excessives et non compétitives” imposées par Aena, qui prévoit d’augmenter ses tarifs de 6,6% à partir de 2026.
Le litige remonte à une amende de plus de 107 millions d’euros infligée à Ryanair l’année dernière par le gouvernement espagnol pour “pratiques abusives”, notamment la facturation des bagages à main aux passagers. Depuis, la compagnie aérienne a averti que l’augmentation des taxes aéroportuaires rendrait de nombreuses liaisons, notamment vers des destinations populaires telles que Ténérife, non viables.
Ryanair estime que 400.000 sièges, soit environ 10%, seront supprimés sur les seules liaisons vers Ténérife, et que 600.000 autres seront concernés sur d’autres destinations espagnoles.
Le directeur général d’Aena, Maurici Lucena, a accusé la compagnie aérienne de chantage, insistant sur le fait que les aéroports espagnols ne peuvent pas être gérés selon les exigences de Ryanair.
Ce conflit a déjà conduit Ryanair à réduire ses services dans plusieurs aéroports français au début de l’année, les autorités de plusieurs pays européens accusant la compagnie d’exercer des pressions sur les politiques fiscales et tarifaires.
