La séance du conseil communal de Dippach qui devait se tenir lundi matin, a été annulée seulement deux heures avant l’heure prévue. Dans un communiqué, le secrétaire communal indique que le collège échevinal a constaté qu’il restait encore quelques points à discuter lors des réunions de la majorité. C’est exactement ce qu’a confirmé la bourgmestre Manon Bei-Roller à RTL. Elle a toutefois souligné qu’une majorité était acquise pour le budget, qui a déjà été présenté.
“Il s’agit de plusieurs points différents et il est important que chacun sache de quoi il s’agit et puisse participer à la discussion”, a déclaré la bourgmestre. Le premier échevin, Luc Emering (DP), n’était en revanche pas joignable pour exprimer son point de vue. Le DP avait indiqué la semaine dernière au Luxemburger Wort que ses membres se concerteraient ce week-end concernant le vote du budget. La décision devait ensuite être présentée lundi au conseil communal.
Selon Sven Schaul, membre de l'“Initiative citoyenne commune de Dippach” et élu de l’opposition, la raison de cette annulation de dernière minute réside dans le fait qu’il y a toujours de fortes tensions au sein du collège échevinal. L’ambiance à la mairie n’a pas changé depuis l’année dernière. Le collège des bourgmestre et échevins reste divisé, même si l’on prétend le contraire en public. De plus, le deuxième échevin, Philippe Meyers, serait impliqué dans une affaire concernant la structure financière d’une ASBL de la commune, estime Sven Schaul. Cette ASBL serait utilisée pour payer des factures de la commune, ce qui trahit un manque de transparence. En outre, Philippe Meyers est président du conseil d’administration de l’ASBL, et la bourgmestre ainsi que le premier échevin sont également membres de l’ASBL.
L’élu d’opposition se demande aussi pourquoi toute la séance du conseil communal, et pas seulement le budget, a été retirée de l’ordre du jour. “Cela ne s’était jamais vu qu’une séance soit annulée le matin même”, constate-t-il. “La situation se tend au grand jour.” Il espère qu’une majorité des conseillers communaux votera contre le budget en janvier, ce qui entraînerait de nouvelles élections.
