Avec 66 % des mariages qui se terminent par une séparation, le Grand-Duché affiche un taux de divortialité parmi les plus élevés au monde.
Ce chiffre ne signifie pas que les Luxembourgeois se marient moins ou aiment moins longtemps, mais il reflète une réalité sociale complexe. Le Luxembourg, pays cosmopolite où les couples internationaux sont nombreux, voit ses statistiques influencées par la mobilité professionnelle, les différences culturelles et les évolutions législatives.
Dans un environnement où les carrières s’expatrient et les vies se recomposent, les unions sont parfois plus fragiles.
À titre de comparaison, le Portugal, en tête du classement, atteint 71 % de divortialité, tandis que l’Espagne suit le Luxembourg avec 57 %. La France, elle, tourne autour de 54 %, mais ses chiffres sont partiellement biaisés depuis que les divorces peuvent être enregistrés par un notaire, hors du circuit judiciaire classique. D’autres pays comme la Belgique, la Finlande ou Cuba figurent aussi dans le top 10.
Ce classement repose sur le taux de divortialité, c’est-à-dire le rapport entre le nombre de divorces et le nombre de mariages enregistrés la même année. Il est souvent plus révélateur que le taux brut (nombre de divorces pour 1 000 habitants), qui place plutôt la Russie, la Biélorussie ou les États-Unis en tête.
Au Luxembourg, cette statistique interroge : faut-il y voir une société plus libre, plus pragmatique, ou simplement plus exposée aux aléas de la vie moderne ? Une chose est sûre : derrière les chiffres, il y a des histoires, des choix, et parfois des recommencements. Et si le Grand-Duché est champion du divorce, il est aussi celui des nouvelles chances.