Aloyse Marx est éleveur laitier et président du Fräie Lëtzebuerger Bauereverband (FLB).
Les situations varient en fonction des productions. Ceux qui produisent par exemple eux-mêmes l’alimentation pour leur bétail et exportent davantage, s’en sortent mieux. Aloyse Marx insiste aussi sur la sécheresse qui a constitué un véritable problème. Le sud-ouest du pays a été extrêmement touché, tandis que le nord un peu moins. Mais dans l’ensemble, la sécheresse a pu être maîtrisée grâce aux réserves de fourrage de l’année passée. Le changement climatique de manière générale constitue un défi à prendre au sérieux dès maintenant, a souligné le président du FLB.
Si on se fie à la terre, le Luxembourg est plutôt prédestiné à une production animale. “L’herbe pousse, parce que quasiment rien d’autre n’y pousse.” De nombreux terrains n’ont pas la terre adaptée pour la culture de légumes, par exemple, et ce, même si davantage d’efforts sont entrepris pour planter des légumes. Les besoins propres ne peuvent par ailleurs pas être couverts par la production locale.
Les agriculteurs sont toujours aussi remontés contre la loi agricole prévue. Mais selon Aloyse Marx, les acteurs y travaillent de manière plus constructive.
“La protection de l’environnement et de la nature est un thème conséquent dans le secteur.” Mais la taille ne détermine pas à quel point une ferme est respectueuse de l’environnement, mais ce sont ses processus. Des données de l’entreprise sont nécessaires pour savoir si elle fonctionne bien.
“C’est dommage que l’agriculture biologique au Luxembourg soit particulièrement sous pression, mais ce n’est pas un phénomène purement luxembourgeois”, précise le président du FLB. En cette période de baisse de pouvoir d’achat, les gens se tournent moins vers le bio, et les agriculteurs le ressentent d’emblée.