
Entre 200 et 300 personnes se sont rassemblées samedi matin à Neuves-Maisons, près de Nancy, pour rendre hommage aux cinq personnes, dont deux adolescents, mortes dimanche dans l’incendie criminel de leur logement, a constaté une journaliste de l’AFP.
Les participants, le visage fermé, ont déposé photos, gerbes de fleurs et roses blanches sur une grille qui menait à la cour de la maison où habitaient les victimes, au dernier étage. Après une minute de silence, ils ont également lâché des dizaines de ballons blancs et bleus dans les airs.
“Nous avons été très touchés par ce drame”, a confié à l’AFP, émue, Isabelle, habitante de Nancy qui n’a pas souhaité donner son patronyme. “J’ai apporté ces fleurs pour ces cinq victimes qui sont vraiment jeunes pour partir maintenant”, a-t-elle ajouté.
“Leur disparition brutale est une injustice, qui a laissé une marque profonde en nous tous”, a déclaré Pascal Schneider, maire de cette commune de quelque 7.000 habitants en périphérie de Nancy. La municipalité, qui avait organisé ce moment de “recueillement collectif” à la demande des familles, a mis en place une collecte pour aider les proches à financer les obsèques.
L’incendie est survenu vers 03h20 du matin dimanche au domicile d’une famille de quatre personnes. Les deux parents, âgés de 59 et 60 ans, un de leurs fils, 16 ans, ainsi que deux amis de leurs enfants, âgés de 16 et 20 ans, ont perdu la vie.
Le deuxième enfant de la famille, âgé de 22 ans, s’en est sorti avec des blessures légères. Il s’était échappé par les toits et avait pu donner l’alerte.
Une enquête contre X a été ouverte pour “incendie volontaire ayant entraîné la mort”, un crime passible de la réclusion à perpétuité.
Les constatations techniques menées mardi ont “mis en évidence l’intervention d’un tiers dans le déclenchement du sinistre”, avait précisé ce même jour le procureur de Nancy, François Capin-Dulhoste.
“À ce stade, toutes les pistes sont envisagées concernant le ou les auteurs et le mobile de ce crime”, avait encore précisé le magistrat mercredi après que des médias eurent évoqué la piste d’un règlement de comptes “sur fond de trafic de drogues”.