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Miraculée, car l’objet à l’origine de ce choc était bien plus dangereux et inhabituel que les choses qui tombent habituellement du ciel, grêlons y compris: un mystérieux cailloux ! Alors qu’elle buvait un café en terrasse avec une amie, le 6 juillet dernier, le ciel lui est tombé sur la tête : “On a cru que c’était un morceau de ciment, celui qu’on applique aux tuiles faîtières. Mais ça n’en avait pas la couleur”, raconte-t-elle.Curieuse, elle emporte la pierre en morceau et la montre à un couvreur qui lui confirme que ce n’est pas du ciment et lui suggère que cela pourrait être une météorite. Quelques jours plus tard, elle présente la pierre qui pèse 105 grammes au géologue Thierry Rebmann : “On voit nettement qu’il y a eu fusion. On est en présence de quelque chose de ferro-silicaté qui pourrait faire partie des 6 % de chutes recensées de ce type de météorites” affirme-t-il, précisant qu’effectivement, elle est “chanceuse”, estimant la probabilité à “Peut-être de l’ordre d’une chance sur 100 millions ?”.
On estime que chaque jour, plusieurs dizaines de tonnes de météorites traversent l’atmosphère terrestre mais la plupart sont détruites avant de toucher terre. “C’est très rare, dans nos milieux tempérés d’en retrouver. [...] Elles se confondent avec d’autres éléments. En revanche, en milieu désertique, on peut mieux les dénicher” précise Thierry Rebmann.
En 2013, Une pluie de météorites destructrice s’était abattue sur la région russe de l’Oural, faisant environ un millier de blessés, pour la plupart victimes de bris de verre. Un astéroïde d’environ 20 mètres de diamètre avait explosé au-dessus de la ville russe de Tcheliabinsk, dégageant à cet instant-là l’équivalent de 30 fois l’énergie de la bombe atomique larguée à Hiroshima le 6 août 1945.