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Alors que les fêtes de Pâques approchent à grands pas, une étude révèle combien le coût du chocolat est un critère de choix au moment d'organiser la chasse aux oeufs. Une préoccupation évidente alors même que la flambée du prix du cacao est toujours d'actualité.
Des oeufs sculptés façon Art déco par la meilleure pâtissière du monde Nina Métayer, des moulages en chocolat tout aussi délicat dans leur relief chez Yann Couvreur, ou encore cette oeuvre d'art signée du chef pâtissier Maxime Frédéric pour modéliser la plus importante cloche, dite le bourdon, de la cathédrale Notre-Dame de Paris...
Les virtuoses du sucré se donnent du mal pour les fêtes de Pâques, qui représentent la plus importante partie du chiffre d'affaires annuel des chocolatiers.
Mais force est de constater que les habitudes d'achat en matière de chocolat ne se dirigent pas en premier lieu dans les boutiques des artisans talentueux, mais en grandes surfaces. Près de 70% des ventes de chocolat en France se réalisent en super et hypermarchés. Alors forcément, les consommateurs ne perdent pas leurs repères, même s'il s'agit de Pâques et continuent de prendre le prix comme référence. D'après une étude Bonial*, 67% des acheteurs regardent le coût du chocolat avant de l'acheter, sachant que pour 62% les offres en magasins sont décisives pour s'offrir, ou pas, une poule pascale. Ils ne sont que 30% à prendre le goût comme critère tandis que 32% se fient surtout à la marque.
Le sujet du prix n'est évidemment pas anodin dans le contexte de flambée du cours du cacao. À fin janvier dernier, le coût de la tonne a explosé de 144% par rapport à la même période en 2024. La stratégie des acheteurs - que les marques ont bien repéré, est de s'orienter "vers des produits plus petits qui favorisent des prix unitaires plus accessibles", a indiqué Laëtitia Pardessus, cheffe de produit saisonnier chez Milka, au magazine LSA.
Pour autant, les Français ne manquent pas de générosité car le budget moyen des achats chocolatés pour Pâques s'élève tout de même à 51 euros. Sans surprise, les lapins, poules et autres moulages de Pâques sont recherchés par 64% d'acheteurs. Les oeufs en chocolat arrivent en deuxième position (49%), sachant que les oeufs surprise pour les enfants constituent un must-have (53% des achats).
De son côté, le Syndicat du chocolat est plus mesuré à propos des dépenses des Français pour fêter Pâques. D'après les données de 2024, le budget moyen par foyer se situe à 24 euros. L'an passé, les ventes ont d'ailleurs progressé de l'ordre de 3,7% en volume par rapport à 2023.
*Cette étude Bonial ra été réalisée en ligne auprès de 1 257 répondants du 10 au 24 avril 2024