Le salon du chocolat ouvre ce mercredi à Paris sous les paillettes pour le bonheur des gourmands.

Défilés de robes en chocolat ou démonstrations virtuoses de chefs étoilés, ça c'est pour le côté glamour. Mais la crise du cacao se fait sentir sous les paillettes de la fête.

Vitrine du "luxe accessible" depuis sa première édition à Paris en 1995, le  salon, décliné dans de nombreux autres pays, a tenté de servir de trait d'union  entre la gourmandise des consommateurs occidentaux et les petits planteurs, dont  beaucoup vivent sous le seuil de pauvreté de 1,20 dollar par jour, selon les chiffres de la Banque Mondiale. Le salon ouvre cette année dans un contexte exceptionnel de confrontation entre les deux premiers producteurs, la Côte d'Ivoire et le Ghana, qui représentent 60% de la production mondiale de cacao, et les négociants de cacao et industriels mondiaux du chocolat, qui avaient tendance à garder la valeur ajoutée pour eux.

En juin, ces deux pays ont suspendu plusieurs semaines la vente des récoltes 2020/21 pour tenter d'imposer aux marchés et aux multinationales un prix minimum plus rémunérateur et moins lié à la volatilité des cours, qui ne soit pas en-deçà de 2.600 dollars la tonne.