
L’édition 2019 du guide Michelin voit plusieurs restaurants étoilés être rétrogradés. Mais aussi 75 nouvelles étoiles distribuées.
La présentation du guide Michelin est toujours un moment d’intense suspense, accompagné de spéculations et de rumeur. La sortie de l’édition 2019 du guide France ne fait évidemment pas exception. Et les surprises n’ont pas manqué!
La politique impulsée par Gwendal Poullennec, le nouveau directeur international des guides gastronomiques Michelin, se vérifier: les étoiles peuvent être remise en question chaque année, y compris les 3 étoiles qui ne sont pas traités différemment des autres.
Ils sont trois à en faire les frais cette année, trois chefs qui perdent leur troisième étoile: le très médiatique Marc Veyrat (La Maison des bois à Manigod), le voisin alsacien Marc Haeberlin (Auberge de l'Ill à Illhaeusern) et l’audacieux Pascal Barbot (l'Astrance à Paris).
L’Auberge de l'Ill avait atteint 3 étoiles en 1967. Descendre à 2 étoiles après 52 ans est donc une immense déception pour Marc Haeberlin, 65 ans, qui avait repris le flambeau de son père Paul.
Le Michelin a également rétrogradé six chefs de 2 à 1 étoile.
68 PREMIÈRES ÉTOILES
68 restaurants – annoncés par ordre alphabétique de ville, de Altkirsch à Vincennes – reçoivent une étoile pour la première fois. Beaucoup de jeunes chefs se voient ainsi salués, avec notamment des influences internationales qui se font ressentir.
Une grande nouveauté de cette édition vient de la proportion inédite de femmes cheffes récompensées. Alors que dans la dernière édition, seules deux nouvelles étoiles auréolaient des femmes, cette année elles sont 10à recevoir une première étoile et surtout Stéphanie Le Quellec (La Scène à Paris) remporte sa deuxième étoile.
Ils sont cinq à remporter une deuxième étoile cette année: Hugo Rollinger, David Toutin, Christophe Hay, Alexandre Mazzia et, donc Stéphanie Le Quellec.
Malgré les déception de ceux qui ont perdu une étoile, Michelin est fier d’annoncer deux nouveaux 3 étoiles: Laurent Petit au Clos des sens à Annecy et Mauro Colagreco au Mirazur à Menton. Cela met les compteurs à 27 tables dans le club très sélect des triples-étoilés.
UNE ÉTOILE EN MOINS EN LORRAINE
En revanche, la Lorraine ne compte pas de nouvel étoilé. Dans les Vosges, Les Bas-Rupts perd la sienne obtenue il y a 39 ans. La région compte donc son score de 13 restaurants avec une étoile.
Les étoilés Michelin en Lorraine
La nouvelle direction des guides marque aussi le coup en ne cédant pas face aux demandes de ne pas figurer dans le guide. Ainsi Sébastien Bras à Laguiole qui avait «rendu ses 3 étoiles» fin 2017, se retrouve malgré tout dans l’édition 2019 avec 2 étoiles.
Autre nouveauté: le guide Michelin veut mettre en avant les «autres» métiers de la gastronomie et récompense donc sommeliers (Albert Malongo Ngimbi de la Table Saint Crescent), pâtissiers (une trentaine de pâtissiers salués) et service en salle (Sarah Benhamed au Crocodile à Strasbourg). Les démarches durables sont également récompensées (Christopher Coutanceau à La Rochelle).