La cuisine de l'Avenue est désormais dirigée par Arnaud Deparis, passé par le Cube et la Forge de Massard.

C'est le nouveau chef cuisinier de l'Avenue, restaurant situé au Kirchberg le long de... l'avenue John F. Kennedy. Et à 29 ans, Arnaud Deparis débarque dans sa nouvelle cuisine avec déjà pas mal d'expérience(s). Ce Vosgien a en effet bourlingué, suivant les conseils de celui qu'il appelle encore "papa", Thierry Honoré, lequel l'a pris sous son aile à l'école hôtelière de Gérardmer. "Il m'a toujours dit: "ne traîne pas trop, apprends ce qu'il y a à apprendre et multiplie les expériences. J'ai énormément de respect pour lui, il a lancé ma carrière professionnelle" confie-t-il.

Son parcours l'a ainsi mené d'un petit dépannage dans une pizzeria dans les Vosges à de plus grandes maisons en Suisse, en France et au Luxembourg. "J'ai appris partout, car il y a plein de techniques différentes pour cuisiner les mêmes produits. Mais c'est dans les étoilés que j'ai appris la rigueur."

Arnaud Deparis a ainsi poussé les portes des cuisines du Pré Catelan à Paris (3*) et de l'Auberge Fond Rose près de Lyon (1*) où le chef était "un monstre de cuisine", après un intermède en Suisse, près de Neuchâtel, à l'Artemis. Avant sa venue au Luxembourg, d'abord à La Forge de Massard à Sandweiler, puis au Cube à Bertrange où il est resté quatre ans, Arnaud Deparis était revenu se ressourcer chez lui... dans une cave à vins de Gérardmer.

Pour marquer son arrivée à l'Avenue, début septembre, le jeune chef avait organisé un dîner à huit mains avec des grands noms de la gastronomie au Luxembourg : Cyril Molard (Ma Langue Sourit), Arnaud Magnier (Clairefontaine) et Thomas Murer, dont le nouveau restaurant à Steinfort est sur le point d'ouvrir. Et Arnaud Deparis n'entend pas en rester là. "J'ai envie d'organiser d'autres dîner à plusieurs mains pour ne pas m'enfermer dans ma propre cuisine" avance-t-il.

Sa cuisine parlons-en: attiré par la cuisine fusion, l'homme se dit très influencé par ses voyages, notamment en Indonésie. "J'aime mélanger l'ancien et le moderne, mixer la cuisine du terroir et y ajouter des touches plus contemporaines." Dans l'assiette, il aime aussi décliner "au moins trois fois" le même légume.

"J'ai surtout envie de me faire plaisir avec les produits et de développer mon identité en partant sur une cuisine plus gastronomique. J'ai carte blanche pour m'amuser en élaborant des plats jolis et goûteux, en travaillant les produits des environs." Et se lancer ainsi dans une nouvelle aventure.