
C'est la disposition phare du nouveau projet de loi présenté par les ministères de la famille, de l'éducation et de la culture.
Les modalités ont été précisées jeudi au "Centre de Logopédie”.
Il faut savoir que la langue des signes est une langue à part entière, comme les langues parlées, avec une grammaire et une syntaxe propres. Pour ceux qui ne sont pas complètement sourds, il y aussi une langue des signes accompagnant la langue parlée, et qui fonctionne donc avec la syntaxe de la langue parlée.
Au Luxembourg, les enfants sont scolarisés en langue allemande, et c'est donc la langue allemande qui sert de référence pour la langue des signes au Grand-Duché. Depuis plus de cent ans, les enfants sourds ou malentendants sont scolarisés en allemand.
Le ministre de l'éducation Claude Meisch a expliqué les changements à venir au sein de l'enseignement. Chaque jeune concerné pourra désormais recevoir un enseignement dans la langue des signes au Fondamental et au Secondaire. Quand c'est possible, les enfants seront regroupés dans des classes régionales, un projet complexe pour lequel cinq postes ont été créés afin de traiter les demandes au plus vite.
En matière d'interprètes, il y a aussi un besoin non-satisfait à l'heure actuelle, explique Corinne Cahen, la ministre de la famille et de l'intégration. Seulement deux interprètes pour la langue des signes sont actuellement disponibles, et il en faudra davantage, notamment en raison du nouveau droit des malentendants à se faire aider gratuitement d'un interprète quand ils se rendent auprès des institutions publiques.