
Sortie en fin d'année dernière, l'Atari 2600+ est une réplique très fidèle de son ancêtre, l'Atari 2600, nommée également Atari VCS. / © Atari
La console mythique d’Atari, la « 2600 » ou « VCS » commercialisée en 1977 aux USA et en 1981 en Europe, a bénéficié d’une réédition moderne mais fidèle : l’Atari 2600+, sortie en fin d’année dernière. RTL Infos a pu la tester.
Elle a mis des étoiles dans les yeux des gamers à la fin des années 70, début des années 80. L’Atari 2600, d’abord nommée Atari VCS, était l’une des premières consoles à cartouche. Son titre phare n’est autre que Pac-Mac, célèbre jeu de labyrinthe vendu à 7 millions d’exemplaires à l’époque. Plus de 40 ans plus tard, la marque américaine - qui est aujourd’hui gérée en France - a décidé d’offrir une seconde jeunesse à sa console révolutionnaire et de surfer sur la mode du rétro-gaming, comme l’ont fait Nintendo, PlayStation, Sega et consorts.
L’Atari 2600+ est ainsi "une refonte moderne et fidèle de la console révolutionnaire" selon les termes de Plaion, son éditeur, et est disponible depuis novembre dernier. L’entreprise américaine devenue française fait du neuf avec vieux puisque sa machine rétro accepte les cartouches de l’Atari 2600 et certaines de l’Atari 7800, console de troisième génération sortie au début des années 90.
Une console quasi identique à son modèle
L’Atari 2600+ est bien une réplique exacte de son ancêtre (le modèle S), à quelques exceptions près. Elle est légèrement plus petite (de l’ordre de 20%), est dotée d’une sortie HDMI, d’une alimentation en USB-C et d’un mode écran large puisqu’en 40 ans, les téléviseurs carrés ont quasiment disparu de nos salons. On regrette l’absence d’un bloc de chargement : seul le câble d’alimentation est fourni. La plaque en bois qui orne la face avant de la console a été conservée et le logo Atari s’illumine lorsqu’on allume la console. Le look global de la machine a vraiment de quoi ravir les amateurs d’objets rétro !
Pour 119,99€, la console est livrée avec quasiment le même joystick qu’à l’époque, soit le "CX40+", et une cartouche comprenant 10 jeux, dont les très populaires "Adventure" et "Missile Command". En plus, Atari ressort de ses tiroirs ses manettes CX-30 avec roue et des jeux améliorés pour l’occasion ("Berzerk Enhanced Edition") voire jamais sortis ("Mr. Run and Jump"). À près de 30€ la cartouche, le tarif nous semble un peu corsé.

Atari a sorti de ses placards "Mr. Run and Jump", un jeu de plate-forme minimaliste à 6 niveaux qui porte bien son nom: le personnage passe le plus clair de son temps à courir et sauter pour passer de tableau en tableau. / © Raphaël Ferber / RTL Infos
Allumée, ça donne quoi ?
Concernant les jeux, il serait anachronique de porter un regard critique quant à leur esthétique : il s’agit de titres sortis dans les années 80 qui devaient tenir en une poignée de kilo-octets (4), soit le maximum accepté par la machine d’Atari à l’époque. C’est 13 millions de fois moins que le poids d’un jeu vidéo moderne, si l’on part d’un poids moyen de 50Go (équivalent à 52.428.800 kilo-octets !) comme le jeu PS5 "Ratchet & Clank: Rift Apart". Le rendu à l’écran est donc des plus rudimentaires, y compris au niveau sonore : les parties sont rythmées par des sons marquant un déplacement, un choc, un game over… et pas grand-chose d’autre. Rarement de la musique.
On s’est notamment frotté à "Dodge Em", un jeu de voiture proche de Pac-Man qui a surtout de l’intérêt à deux joueurs, à ce "Mr. Run and Jump", un jeu de plate-forme minimaliste à 6 niveaux qui demande une précision diabolique, ou encore à "Surround", l’un des tous premiers jeux de la console, que les ados des années 90 ont plus ou moins retrouvé sur leur premier téléphone portable puisqu’il s’agit de l’ancêtre du jeu de serpent, alias "Snake".

Dodge Em, un jeu de voiture de l'Atari 2600+, est plus proche d'un Pac-Man que d'un jeu de course. / © Raphaël Ferber / RTL Infos
Comme on s’y attendait, le joystick CX40+ se montre plutôt rigide à manipuler : on est habitué à manier des joysticks bien plus agréables ces dernières années. En revanche, on passe sans problème du format 16/9e pour profiter de tout l’écran du téléviseur, au format 4/3e "à l’ancienne". Le mode noir et blanc fonctionne sur certains jeux, pas sur tous.
Plus insolite : sans cartouche insérée, la console affiche un message d’erreur. Eh oui, pas d’écran d’accueil à l’époque comme les gamers en ont l’habitude aujourd’hui ! Aucun tutoriel, aucun conseil : on est la plupart du temps projeté dans un jeu sans en comprendre les règles. Il faut se débrouiller, persévérer et oublier souvent la simple beauté visuelle afin d'apprécier les premières émotions offertes par les jeux vidéo.