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La cour d'assises d'appel du Gard a condamné jeudi, l'unique accusé ayant fait appel de sa condamnation dans le dossier des viols de Mazan, à 10 ans de prison, soit un an de plus qu'en première instance.
"La cour et le jury condamne Husamettin Dogan à 10 années de réclusion" assorti d'un suivi sociojudicaire avec "injonction de soins pendant 5 ans", a annoncé le président Christian Pasta, après près de trois heures de délibéré et quatre jours d'audience de ce nouveau procès symbole des violences sexuelles, du consentement et de la soumission chimique.
Mère de famille, Gisèle Pelicot est devenue un symbole mondial des violences sexuelles faites aux femmes. Elle a été violée pendant une décennie à son domicile de Mazan par des dizaines d'inconnus recrutés sur internet par son mari, Dominique Pelicot, qui la droguait préalablement.

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La cour d'assises du Gard, composée d'un jury populaire de cinq hommes et quatre femmes et de trois magistrats, s'était retirée en début d'après-midi pour un verdict attendu sur cette affaire qui a suscité un intérêt mondial.
"J'ai jamais voulu faire du mal à cette dame", a déclaré l'accusé, Husamettin Dogan, dans ses derniers mots, après quatre jours d'audience à Nîmes où il s'est enfoncé dans le déni.
Au terme d'un réquisitoire puissant, l'avocat général Dominique Sié avait requis 12 ans de prison pour "viols aggravés" à l'encontre de cet ex-ouvrier de 44 ans, condamné à 9 ans de prison en première instance.