© Domingos Oliveira / RTL
Mardi, syndicats et employeurs ont présenté au gouvernement leurs revendications en matière d'organisation du travail lors de deux réunions séparées.
Au total, le gouvernement a passé plus de quatre heures avec les représentants des syndicats et du patronat. Les deux principaux sujets traités ont été le plan d'organisation du travail et les périodes de référence.Les syndicats ne souhaitant plus se rendre au Comité permanent du travail et de l'emploi, ce sont deux réunions bilatérales qui se sont tenues. Le résultat s'avère plutôt maigre.
Avant la réunion, les représentants de l'OGBL et de la CGFP s'étaient présentés plutôt de bonne humeur. La délégation du LCGB se trouvait déjà au ministère du Travail. L'entretien avec le ministre du Travail, Georges Mischo, et le ministre de l'Économie et des Petites et Moyennes Entreprises, Lex Delles, a débuté vers 14h. A la sortie, deux heures plus tard, la présidente de l'OGBL, Nora Back, s'est montrée légèrement désabusée:
"Je dois malheureusement dire qu'il n'en est rien sorti. Nous avons tenu aujourd'hui une toute première réunion au cours de laquelle l'union syndicale OGBL-LCGB a présenté ses revendications et ses idées concernant le temps de travail. C'est tout. Les deux ministres nous ont écoutés, et la discussion a été constructive, mais nous n'avons obtenu aucune réaction à ce que nous avons présenté et nous n'avons absolument rien entendu des intentions du gouvernement concernant le temps de travail."
Le président du LCGB, Patrick Dury, a souligné qu'aucune détérioration des conditions de travail pour les travailleurs ne sera acceptée et qu'au contraire, les syndicats se battront pour des améliorations, telles que des réductions du temps de travail ou des congés supplémentaires.
Ce fut ensuite au tour des représentants des employeurs de présenter leurs propositions aux ministres de 16 à 18h. Le déroulement fut le même qu'avec les syndicats. Le résumé de la réunion par le président de l'UEL, l'Union des entreprises luxembourgeoises, Michel Reckinger, fut cependant pour une fois, disons, différent:
"Nous sommes également fermement convaincus que tout ce dont nous avons discuté ici ne constitue pas une détérioration, c'est simplement différent. Si, bien sûr, le statu quo est la seule option possible, et encore juste possible pour parvenir à un accord, alors nous n'arriverons pas à un accord. C'est différent et cette différence, c'est ce que nous devons décrire et cette différence n'est pas pour l'un ou l'autre. C'est juste différent pour que cela fonctionne mieux."
Après plus de quatre heures de discussions bipartites, la question était de savoir pourquoi il avait été nécessaire que les syndicats et les employeurs expliquent à nouveau en long et en large leurs positions au gouvernement, alors que cela avait déjà été abordé lors des réunions tripartites. Le ministre du Travail, Georges Mischo:
"Je pense que nous ne savions pas tout et que les deux partenaires sont arrivés avec d'autres considérations. C'est la position actuelle que je souhaitais entendre de leur part aujourd'hui. Et que cela soit consigné dans le procès-verbal, afin que chacun sache ensuite ce qu'il a donné de plus pertinent et que nous puissions travailler là-dessus. Le passé est le passé ; nous voudrions aller de l'avant, c'est ce qui compte désormais et nous voulons construire sur ces acquis."
On peut donc dire qu'au final, toutes les parties étaient satisfaites d'avoir pu dialoguer. C'est pourquoi elles ne veulent pas trop tarder à se revoir : les prochaines réunions bilatérales auront lieu le 19 novembre.
L'année prochaine, les partenaires sociaux souhaitent se réunir deux fois de plus afin de pouvoir présenter un résultat en mars ou avril.
A lire aussi : Temps de travail : Bientôt la semaine de 52 heures au Luxembourg ?