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En plus des congés, les représentants du patronat remettraient également en question les heures pouvant être travaillées par semaine, selon les syndicats.
Les négociations tripartites ne fonctionnent plus et donc le Comité permanent du Travail et de l'Emploi (CPTE) n'a donc plus de raison d'être. L'union syndicale OGBL et LCGB a déclaré jeudi matin qu'il ne négocierait pas l'organisation du temps de travail au sein du CPTE, bien que cela ait été annoncé lors des négociations sociales.
Après l'analyse des négociations sociales par les syndicats, la présidente de l'OGBL, Nora Back, a déclaré: "Nous refusons la politique de la chaise vide. Ce n'est pas notre politique. Mais vous devez comprendre que nous sommes constamment convoqués et mis à contribution, mais au fond c'est une farce. Au final, la décision est prise en fin de journée (sous-entendu, par le gouvernement). Nous ne pouvons absolument pas participer à cela au sein d'un CPTE".
Avant les vacances, la situation semblait différente. Comme on était d'accord sur ce point. Nora Back explique: "Nous avions dit: "Oui, si nous parvenons à un accord, si la paix sociale est rétablie, si le calme revient et si nous menons des négociations sérieuses, alors nous irons également devant le CPTE". Nous nous y étions engagés. Mais il n'y a pas eu d'accord."
Mais qu'est-ce que l'organisation du temps de travail, au juste ? En résumé: combien de temps et quand il faut travailler. Et quand a lieu une pause ?
"Aujourd'hui, on peut travailler 48 heures au maximum par semaine, c'est trop peu pour eux, ils veulent l'augmenter 52 heures", explique Nora Back. "Eux", ce sont les employeurs. "Selon la loi, vous avez 44 heures de repos par semaine aujourd'hui, c'est trop long pour eux. Vous avez 11 heures de repos forcé entre deux jours, c'est trop long pour eux."
Les représentants du patronat ne veulent pas seulement remettre en question les congés, qu'il s'agisse des congés parentaux, des congés maternité ou autres. Ils souhaitent également une période de référence d'un an, explique le président du LCGB, Patrick Dury: "Cela signifie que je ne calcule pas sur la base du mois si les employés ont respecté leur semaine de 40 heures, mais sur 12 mois. Il est donc logique que cela puisse entraîner des excès. Les employés seraient extrêmement sollicités certains mois de l'année, lorsque les besoins l'exigeraient, et pourraient ensuite rester pratiquement chez eux, lorsqu'ils seraient moindre".
Cela rappelle les anciennes revendications des entreprises du bâtiment, qui préfèreraient travailler l'été et que le salariés restent chez eux l'hiver. Sur une année, il n'y aurait pratiquement pas d'heures supplémentaires à payer.
Comme le soulignent les syndicats, une telle période de référence annuelle est déjà possible, dans le cadre d'une convention collective, où la rémunération du personnel est négociée.

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