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Pour rapprocher l'âge effectif de l'âge légal de départ à la retraite, deux mesures incitatives ont été présentées mardi à la Commission parlementaire des Finances.
Ces deux mesures incitatives devraient permettre aux retraités de disposer de plus d'argent s'ils retardent leur départ à la retraite. L'objectif est d'inciter les gens à travailler plus longtemps sur une base volontaire et à les accompagner fiscalement en ce sens, a expliqué le ministre des Finances, Gilles Roth, après la réunion de la Commission des Finances. Les personnes ayant 40 ans d'ancienneté et plus de 57 ans pourraient, en travaillant plus longtemps, déduire jusqu'à 750 euros par mois de leurs impôts. Cela pourrait représenter un allègement net d'environ 3.700 euros par an. "Ce qui n'est pas négligeable", a souligné le ministre.
L'opposition considère comme positif le fait qu'une mesure incitative tente de maintenir les personnes plus longtemps au travail sur une base volontaire. Cependant, de nombreuses questions demeurent sans réponse. La députée LSAP, Taina Bofferding:
"Pour nous, ce n'est pas suffisamment progressif socialement. Cela signifie que ceux qui gagnent peu aujourd'hui n'en profiteront pas beaucoup non plus à l'avenir", souligne la présidente du groupe parlementaire socialiste. Le critère de pénibilité du travail n'est pas non plus pris en compte. Certaines personnes ayant exercé un travail physique pendant des décennies ne peuvent plus aller travailler plus longtemps. Les entreprises devraient également participer. De plus, on ignore jusqu'à quel point cette mesure permettrait de sécuriser le système de retraite.
Le pilier de la retraite complémentaire privée
Une autre mesure qui devrait être adoptée, c'est l'augmentation de 1.300 euros, du montant déductible des impôts sur les retraites complémentaires privées, pour atteindre 4.500. L'opposition s'y oppose. "Ce qui m'interpelle un peu, c'est qu'on prétend faire cela pour renforcer le troisième pilier. Or, les bénéfices réels pour les personnes qui cotisent à une telle retraite privée n'ont pas été calculés", souligne Sam Tanson, députée des Gréng.
A ce propos, le ministre estime qu'il appartiendra à chacun de calculer ce montant avec sa compagnie d'assurance. La personne qui gagne moins, recevra plus en net en pourcentage, justifie le ministre des Finances. Il s'agit donc d'une mesure socialement équitable. Le salaire minimum étant déjà exonéré d'impôt, ces personnes se feront rembourser cet argent sous forme de crédit d'impôt.
Le LSAP et les Verts ne sont cependant pas convaincus par la mesure et préféreraient voir le système de retraite public renforcé afin de réduire au maximum les injustices.
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