Avec l'intronisation de Guillaume ce vendredi 3 octobre 2025, s'ouvre une nouvelle page dans la longue Histoire du Luxembourg. Entre le départ d'Henri, l'avènement de Guillaume et l'émotion du grand public face au balcon, voici ce qu'il faut retenir de cette première journée.
"Je jure d'observer la Constitution et les lois". En clamant ces mots devant la Chambre en présence des députés, du gouvernement, de dirigeants des institutions européennes, de têtes couronnées et de ses parents, Guillaume déjà nouveau souverain du pays, est devenu le nouveau chef d'État du Luxembourg ce vendredi 3 octobre 2025.
Fils aîné, Guillaume, 43 ans, a officiellement succédé à son père, le Grand-Duc Henri, 70 ans, qui a abdiqué quelques instants plus tôt au palais grand-ducal, après presque 25 ans de règne durant lesquels il a su, avec le recul nécessaire et son envie de rassembler, cimenter l'unité du pays malgré bien des difficultés du siècle naissant.
Remercié de toute part et littéralement acclamé par la foule lors de sa dernière apparition au balcon du palais, avec à ses côtés une Grande-Duchesse Maria resplendissante, l'homme était visiblement touché et ému par toutes ces marques d'attention, au moment de laisser le trône à son fils.
Face au balcon, dans la foule, Blanche, 55 ans, originaire du Togo mais complètement intégrée au Luxembourg, pleure à chaudes larmes: "Je suis très émue, c'est le papa qui cède la place à son fils. Mais ce papa-là on y était très attaché", parvient-elle à dire, en résumant bien un sentiment largement partagé.
Ni le froid, ni la grisaille, ni quelques gouttes de pluie n'ont eu raison de l'envie des Luxembourgeois de participer à ce "moment historique" pour le pays. Des centaines de personnes ont pris place très tôt dans la rue de la Reine, face au palais, pour apercevoir les nombreuses personnalités invitées, les couples royaux belge et néerlandais, Luc Frieden, Xavier Bettel, Jean-Claude Juncker, Jacques Santer, Antonio Costa, Roberta Metsola, etc.
Les plus jeunes, notamment, étaient très nombreux à assister à cette passation de pouvoir entre un père et un fils, entre deux générations.
Grâce à la dispense de cours qu'ils pouvaient demander, ils sont venus de Howald, de Clervaux, de Troisvierges pour voir ce nouveau Grand-Duc dont l'âge les rapproche naturellement.
Et la proximité du Grand-Duc Guillaume qui s'est spécialement adressé "aux jeunes de ce pays" en leur demandant de "bâtir des ponts, de tisser des liens, qui nous rapprochent les uns des autres" au lieu de céder trop vite à l’intelligence artificielle, était palpable. Tel un sportif après un match victorieux, il est chaleureusement venu vers ses fans amassées derrière les balustrades. Sa popularité est déjà audible.
Sa sortie au balcon l'a prouvée. Tout comme son passage vers l'hôtel de ville. Son nom était scandé de toute part. Et la famille régnante, dans sa foulée, déclenche les applaudissements. Tout comme le petit Charles, 5 ans, futur Grand-Duc. Son geste sur le tapis rouge -il s'est bouché les oreilles face à la foule et à la fanfare- reste comme une image touchante de cette folle première journée de son papa, le nouveau Grand-Duc.
Comme Siena, 18 ans, venue en famille du Limpertsberg qui a aimé ce moment de communion avec la famille grand-ducale: Charles et son frère étaient "très mignons" au balcon. C'est sûr, tous les ingrédients étaient réunis pour une intronisation de rêve.
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