Dans le cadre de sa campagne Screen-Life-Balance, qui a notamment conduit à l’interdiction des écrans dans les écoles, le ministère de l’Education vient de lancer un nouveau concept: “WibS” pour “Wibbelen & intelligent beweegen an der Schoul” (Remuer et bouger intelligemment à l’école), dont le but est d’”ancrer durablement l’activité physique dans la vie scolaire quotidienne”, selon le site du ministère.
Rire, bouger, apprendre de manière ludique: tels sont les objectifs du nouveau projet WibS du ministère de l’Éducation en collaboration avec le SCRIPT (Service de coordination de la recherche et de l’innovation pédagogiques et technologiques).
Les enfants doivent bouger davantage et pas seulement au cours de sport, mais pendant toute la journée scolaire. Le projet s’adresse principalement aux élèves des quatre cycles de l’enseignement fondamental.
Il est important pour les enfants de trouver un moyen de dépenser leur énergie et un équilibre, selon le ministre de l’Education, Claude Meisch.
“Nous constatons, et c’est partagé par de nombreux enseignants, que les enfants sont parfois remuants en classe parce qu’ils doivent rester assis et qu’ils se développent tout simplement formidablement lorsqu’ils peuvent bouger. Et les enfants ont besoin de mouvement, les enfants ont besoin de sport pour avoir un bon équilibre, et nous savons que nous avons une forte concurrence chez les enfants et les adolescents, c’est le smartphone. C’est pourquoi il est d’autant plus important que nous leur inculquions dès le début la joie et le plaisir du mouvement.”
Le projet compte quatre modules: le “WibS-Boost”, un chariot mobile contenant plus de 80 activités, le “WibS-Check”, une série de tests d’évaluation motrice, le “WibS-Bike”, une initiation au vélo adaptée aux différents cycles et la “WibS-Class”, un module d’apprentissage en mouvement, notamment en classe.
Dans un premier temps, les écoles pourront faire appel à une équipe du SCRIPT, qui viendra réaliser des activités avec les enfants, qui seront ensuite reprises par les établissements scolaires, explique Karel Achten, coordinateur des activités physiques pour l’école primaire au SCRIPT
“Nous donnons en fait des idées. Comment pouvons-nous faire cela? Et ensuite, nous serions ravis que l’école continue. Si l’école nous demande: ‘Où avez-vous ceci? Comment ça marche?’, nous l’aidons, jusqu’à ce qu’elle puisse se débrouiller par ses propres moyens. Disons que si nous venons avec 20 vélos d’équilibre, un jour, lorsqu’ils auront un budget, ils pourront acheter eux-mêmes des vélos d’équilibre, et nous n’aurons plus besoin de venir.”
Les élèves de l’école “Strutzbierg” à Dudelange ont apprécié ce nouveau projet. Faire faire plus d’exercice aux enfants pourrait également aider à résoudre divers problèmes de comportement, explique Thierry Raguet, enseignant à l’école “Strutzbierg":
“Il y a un cadre complètement différent pour les enfants, ils ne sont pas attachés à une chaise, si je peux m’exprimer ainsi, ils peuvent bouger librement, ils peuvent faire une activité tout en apprenant, ils peuvent se promener, ils peuvent faire une activité avec leurs camarades de classe, être un peu plus remuants, et je pense que cela leur parle un peu plus que de simplement devoir rester assis là et apprendre. De nombreux problèmes, ainsi que des conflits, peuvent être résolus de cette façon. Je crois que je le constate également dans mon propre environnement.”
Le mouvement doit faire partie du quotidien, toujours, partout et en s’amusant.
Le concept sera introduit dans toutes les écoles dès la prochaine rentrée.
