Le citoyen portugais qui a vécu au Luxembourg jusqu’en 2014, n’était pas présent au tribunal d’arrondissement de Luxembourg. On ignore actuellement où il se trouve exactement. Le parquet de Luxembourg suppose qu’il vit probablement toujours en captivité dans une prison kurde.
Cette deuxième journée du procès s’est principalement concentrée sur sa radicalisation et son séjour en Syrie et en Irak.
Au tribunal, les enquêteurs ont une nouvelle fois retracé le parcours de Steve Duarte, à partir du moment où il est entré dans le collimateur de la police judiciaire au printemps 2014, jusqu’à son arrestation par des combattants kurdes pour la liberté en Syrie, près de cinq ans plus tard.
Sa radicalisation avait déjà commencé quelques années auparavant, principalement en ligne. Mais en août 2014, Steve Duarte, alors âgé de 27 ans, a quitté le Luxembourg pour se rendre en Syrie et rejoindre l’État islamique (EI). C’est là qu’a débuté sa formation de combattant de l’État islamique.
Vendredi matin, le tribunal a entendu un exposé sur ses échanges avec sa mère durant cette période, ainsi que sur ses activités sur les réseaux sociaux. Durant toute cette période, il n’a pas hésité à glorifier l’EI.
Il a principalement orchestré la propagande médiatique de l’État islamique. Le “point culminant” de sa carrière a été, pour ainsi dire, sa participation à l’exécution de cinq Kurdes irakiens à Mossoul, en Irak, début 2016. Selon le parquet, Steve Duarte est responsable non seulement de la mort d’un détenu, mais de celle des cinq autres.
Selon les enquêteurs, il ne fait aucun doute qu’il a donné l’ordre et dirigé l’exécution, comme le montre une vidéo de propagande de l’EI. Duarte lui-même a affirmé dans une interview accordée à RTL en 2019 que ce n’était pas lui qui figurait dans la vidéo. Il s’agit d’ailleurs de l’un des seuls contacts qu’il a eu avec les médias depuis son arrestation en 2019. Il n’a pas non plus eu de contact avec sa famille depuis 2020. Le verdict sera prononcé le 14 juillet.
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