
© Unsplash
Le ministère de l'Environnement a plus que triplé son budget alloué à la Fédération nationale de chasse du Luxembourg (FSHCL), le portant à 250.000 euros, afin de renforcer la coopération alors que les chasseurs réclament un rôle plus important dans la gestion des maladies de la faune sauvage, des espèces envahissantes et de la protection de l'environnement.
Le ministère de l'Environnement a augmenté son budget annuel alloué à la convention avec la Fédération nationale de chasse du Luxembourg de 75.000 euros à 250.000 euros. Le ministre de l'Environnement, Serge Wilmes (CSV), a confirmé ce changement par vidéoconférence lors de l'assemblée générale de la FSHCL qui s'est tenue samedi matin à Mertzig.
Le budget révisé vise à soutenir les chasseurs en leur garantissant l'accès à un équipement approprié et en reconnaissant leur rôle dans la gestion de l'environnement. "Nous n'avons jamais eu une aussi bonne collaboration qu'aujourd'hui", a déclaré le président de la FSHCL, Jo Studer, se réjouissant du renforcement du partenariat.
Jo Studer a souligné l'importance de la chasse aux marcassins, et donc des primes distribuées à cet effet. La ministre de l'Agriculture, Martine Hansen (CSV), a répondu que ces primes seraient toujours garanties, soulignant que "ceux que nous abattons lorsqu'ils sont marcassins ne causeront aucun dommage plus tard".
À ce jour, un total de 436.000 euros a été accordé à l'association à cette fin.
Elle a en outre souligné que la peste porcine avait été détectée à seulement 120 km de la frontière luxembourgeoise, en Hesse, soulignant la nécessité de mesures préventives. À la lumière de ces informations, le président de la FSHCL, Jo Studer, a demandé l'autorisation de chasser le sanglier la nuit. La ministre Hansen n'a pas donné suite à cette proposition.
Selon Jo Studer, l'installation proposée de 30km de clôtures électriques pourrait offrir une protection partielle contre la peste porcine. Bien que ces mesures ne soient pas encore en place, il a suggéré qu'elles contribueraient à contenir la propagation de la maladie.
Il a toutefois ajouté que l'accès 24 heures sur 24 aux points de collecte – utilisés pour rassembler les carcasses ou les restes d'animaux – serait également essentiel.
Des points de collecte sont actuellement prévus à Fehlen et Clervaux, mais M. Studer a souligné la nécessité d'en répartir davantage à travers le pays. Martine Hansen a confirmé que les sites prévus seront mis en place dès que possible, sans toutefois donner de date précise.
Outre les demandes adressées au ministère par les chasseurs, le président de la FSHCL a présenté les moyens par lesquels l'association peut apporter son soutien, par exemple en aidant au sauvetage des faons pendant la saison des fauchages. Les agriculteurs sont invités à contacter les chasseurs avant de faucher leurs champs, car c'est à eux qu'incombe en dernier ressort la responsabilité de sauver les jeunes cerfs.
Les chasseurs se sont également déclarés prêts à aider à gérer la propagation de l'oie d'Égypte, une espèce envahissante. L'association a fait remarquer que ces oiseaux sont non seulement chassables, mais aussi comestibles – même si, comme a plaisanté M. Studer, "leur saveur pourrait dépendre de la qualité de leurs 'cours de pilotage'".
Michel Leytem, directeur de l'Agence de la nature et des forêts (ANF), a confirmé que des travaux sont en cours pour adapter la réglementation afin de permettre aux chasseurs de jouer un rôle plus actif dans le contrôle des espèces envahissantes telles que l'oie d'Égypte.