Quatre chiens se rendent régulièrement à la Maison des aînés “Belle-Vue” à Echternach, gérée par le groupe Servior, explique la chargée de direction de l’établissement, Sandra Steffes.
Il existe même une sorte de planning de service pour que les chiens ne soient pas tous là en même temps. De cette façon, à la demande des résidents, leurs besoins les plus divers peuvent être pris en compte. Le Labrador et le Golden Retriever sont souvent utilisés comme chiens de thérapie, mais des chiens d’autres races interviennent aussi à la maison de retraite. Jusqu’à présent, Sandra Steffes n’a pas rencontré de résident opposé au contact avec les chiens. Ces derniers facilitent la communication entre pensionnaires.
Nero, un genre de Golden Retriever, et Buddy, Bulldog français, viennent chaque vendredi à la Maison des aînés “Belle-Vue” avec Sandra Stolz. Cette dernière est orthophoniste et elle a suivi avec ses chiens une formation au “Münsteraner Institut für therapeutische Fortbildung und tiergestützte Therapie” près de Heidelberg, un institut de formation continue et de thérapie canine. Ils sont depuis devenus une équipe certifiée d’accompagnement thérapeutique.
Buddy est également le premier chien sourd à avoir réussi ce test en Allemagne. La formation de chaque chien a duré deux ans. Elle consiste notamment à vérifier dans quelle mesure ils contrôlent leurs impulsions et quel est leur caractère. Il se peut que les personnes avec lesquelles ils travaillent soient plus énergiques ou que le chien soit un peu brusqué. Il s’agit de situations auxquelles ces chiens sont habitués. Il y a également des chiens qui ne conviennent pas comme chiens de thérapie. Ils ne peuvent alors pas terminer la formation.
Les chiens doivent repasser le test de caractère tous les deux ans. Si un chien réagit négativement ou si quelque chose ne fonctionne pas dans la relation avec le maître, le chien peut être suspendu. Ces chiens de thérapie peuvent ainsi être utilisés par des groupes professionnels sociaux, comme dans des écoles ou avec des orthophonistes, des psychologues, des ergothérapeutes et même des kinésithérapeutes.
Sandra Steffes n’intervient pas toujours avec les deux chiens. C’est suivant ce qui figure au programme, s’il s’agit de thérapies individuelles ou d’un traitement de groupe. Avec Buddy, le travail se fait de manière non verbale et Nero est plus paisible et lent. Les deux chiens se complètent très bien.
Les séances de thérapie sont structurées par des rituels. Après les salutations intervient un contact direct ou passif. Des exercices sont effectués pour améliorer la cognition et la parole. Il y a des situations, où des gens se mettent à parler ou parlent davantage grâce au contact avec les chiens. Même si les chiens ne sont pas présents, ils sont un sujet de conversation entre les pensionnaires. Les animaux propagent une ambiance positive parmi eux et aussi avec le personnel.
L’hygiène est importante dans ce genre de thérapie. Une fois que les résidents ont touché les chiens, ils sont tenus de se laver et de se désinfecter les mains ensuite. Les objets utilisés par le chien sont désinfectés après et l’entreprise de nettoyage est prévenue pour nettoyer spécialement la pièce.
Le bien-être des animaux n’est pas oublié non plus. Ils ne sont pas surchargés de travail et ne sont utilisés qu’à certains moments. Après, le chien peut être un chien et se reposer.
Puzzle est un Golden Retriever, qui vient de l’ASA, l’ASBL l’Amicale vun der Schoul fir Assistenzhënn, qui, entre autres, finance la formation de chiens d’assistance. Il a été formé pendant deux ans par Handi’Chiens. Sa maîtresse, Jeanne Bourg, se rend à titre bénévole avec Puzzle dans les maisons de retraite et les maisons relais, par exemple. Elle est à la Maison des aînés “Belle-Vue” à Echternach une à deux fois par semaine.
Puzzle intervient dans des activités de groupe mais aussi pour des prises en charge individuelles. Dans les groupes de six à sept personnes, Puzzle enlève aux résidents un gant ou une chaussette, par exemple ou le chien passe au travers de cerceaux que les pensionnaires doivent tenir avec les jambes. Cela favorise la motricité des personnes. Ensuite, le chien peut aussi être caressé.
Si des pensionnaires le souhaitent, Puzzle peut se rendre dans leur chambre. C’est le cas lorsqu’il ne peuvent pas se lever. Un drap est alors posé sur le lit avant que le chien y grimpe. Le contact avec le chien, que ce soit en le caressant ou en le tenant dans les bras, leur fait tout simplement du bien.
Les résidents se réjouissent en général beaucoup du contact avec Puzzle.
Les animaux de compagnie des pensionnaires sont les bienvenus à la Maison des aînés Belle-Vue, sous quelques conditions. Sandra Steffes précise que les chiens doivent être socialisés et s’entendre avec les autres chiens et le personnel de l’établissement. Actuellement, un chien vit avec son maître à la maison de retraite et un autre passe toutes ses journées auprès de son propriétaire. La condition pour être autorisé à avoir un animal de compagnie à ses côtés est de pouvoir s’en occuper soi-même. L’animal doit également être vacciné régulièrement. Un plan B doit avoir être établi si le propriétaire est temporairement ou définitivement incapable de prendre soin de son animal. Tout cela est stipulé dans un contrat séparé.
Une boîte de friandises pour chiens est installée dans l’entrée de la résidence Belle-Vue, preuve qu’ils y sont bien accueillis.
