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Luxembourg Confederation se félicite de la réforme des horaires d'ouverture des commerces annoncée par le gouvernement. Pour les syndicats, il s'agit d'une attaque contre les conditions de travail des salariés du secteur.
Le gouvernement a annoncé mercredi avoir approuvé le projet de loi visant à adapter les horaires d'ouvertures des commerces au Luxembourg. Ce projet de loi propose de nouvelles plages horaires: "De 5h à 22h du lundi au vendredi; de 5h à 19h les samedis, les dimanches, les jours fériés légaux ainsi que les veilles de jours fériés légaux ; de 5h à 18h les 22 juin, 24 décembre et 31 décembre", peut-on lire dans un communiqué du ministère d'Etat.
Cette décision suscite des réactions divergentes, entre l'ex-Confédération luxembourgeoise des commerces, qui salue cette réforme, mais trouve qu'elle ne va pas assez loin, et les syndicats qui parlent d'attaque contre les conditions de travail des salariés du secteur.
Luxembourg Confederation: bien, mais peut faire mieux
L'ex-Confédération luxembourgeoise des commerces se félicite de la réforme des horaires d'ouverture des commerces, qui permettra de s'adapter aux réalités du marché.
Mais pour la confédération cette mesure ne va pas encore assez loin. Elle demande une flexibilité totale. Elle déplore qu'une dérogation soit nécessaire pour les ouvertures en-dehors du créneau 5h00-22h00 du lundi au vendredi et 5h00-19h00 le week-end et qu'elle doive être fixée dans la convention collective. Cette bureaucratie porte préjudice à la compétitivité, selon Luxembourg Confederation, qui représente 22 fédérations, soit environ 1.800 entreprises commerciales.
Les syndicats veulent empêcher que "la roue sociale ne revienne en arrière"
Dans un communiqué commun, les syndicats LCGB et OGBL, auxquels s'est associé le KPL, le parti communiste luxembourgeois, critiquent les récentes décisions du gouvernement en évoquant "des attaques contre les droits des syndicats, le système de pension, le système des conventions collectives et les conditions de travail des salariés du commerce via une extension des horaires de travail en semaine et le dimanche."
Selon eux, il s'agit pour le patronat et le gouvernement de remettre en cause les acquis sociaux pour lesquels les syndicats ont lutté pendant des décennies. Les syndicats et le KPL revendiquent pour leur part le renforcement du pouvoir d'achat des salariés, une amélioration de leurs conditions de travail et de vie et la progression des droits sociaux.