Guerre, cyberattaque, attaque de drones ou catastrophes naturelles... L'Etat, tout comme chaque citoyen doivent être prêts à faire face. Lundi a été présentée la Stratégie nationale de résilience.

Le Haut-Commissariat à la protection nationale a présenté lundi devant a Commission institutionnelle de la Chambre, puis à la presse, les 149 actions qui composent la Stratégie nationale de résilience (SNR).

L'État, mais aussi la société dans son ensemble, doivent se préparer à tous les risques, tels que les attaques cybernétiques, hybrides ou de drones, la guerre conventionnelle, ou encore les catastrophes naturelles.

"Tout le monde doit se préparer mentalement", a déclaré le Premier ministre Luc Frieden. Il a toutefois souligné qu'il n'y avait aucune obligation: "Il faut impliquer les citoyens. C'est ce que je dis dans de nombreux domaines politiques. Il s'agit d'informer ou d'"encourager". C'est aux gens d'être volontaires , mais le gouvernement "ne forcera personne". Le Premier ministre attend beaucoup du volontariat.

Aucune obligation comme en Finlande, par exemple, toujours citée comme un modèle de résilience. Le Luxembourg présente d'autres spécificités, notamment l'absence de frontière avec la Russie. On pourrait s'inspirer de la Finlande en apportant ses propres couvertures et nourriture lors d'une évacuation, a expliqué Guy Bley, président du Haut-Commissariat à la protection nationale. Cela soulagerait les services de secours et les communes.

RTL

Luc Frieden et Guy Bley ont longuement évoqué la cybersécurité. Interrogés sur la nécessité de disposer d'alternatives aux paiements numériques ou d'énergies alternatives en cas de panne de courant majeure, ils ont tous deux hésité un instant avant que Guy Bley ne déclare que, "de manière générale", la stratégie de résilience logistique "n'exclut rien". La Commission nationale de protection coordonnerait des mesures concrètes plus spécifiques, dont les ministères concernés seraient ensuite responsables. C'est pourquoi aucune enveloppe financière n'a été prévue pour la stratégie de résilience.

La menace des drones a également été évoqué, mais il ne faut pas l'exagérer, a déclaré le Premier ministre. Luc Frieden a affirmé que les drones militaires exigeaient une "réponse militaire" et que les règles de l'OTAN permettraient de les abattre. Quant aux petits drones, il a compris que la police avait les moyens de les neutraliser ou de les "bloquer".

Dans les 149 actions, il est beaucoup question d'"évaluer, analyser, renforcer". Peu de mesures concrètes. Mais un plan de mise en œuvre sera tout de même mis en place, ce qui signifie que l'ensemble est encore en cours d'application.

Des mesures sont déjà en place, par exemple en cas d'inondations ou d'incident à la centrale nucléaire de Cattenom. Le nouveau site web Letzprepare.lu, lancé lundi, propose des informations sur la manière de se préparer. Des enquêtes sont également prévues pour évaluer le soutien de la population.