Le LSAP, l'ADR, les Verts et déi Lénk sont tous sceptiques quant à l'introduction d'un service militaire obligatoire.

Le LSAP s'est engagé historiquement pour l'abolition du service militaire obligatoire et n'est pas favorable à son rétablissement aujourd'hui, a indiqué l'un des présidents du parti, Dan Biancalana.
 
"Il est important pour nous d’avoir une armée professionnelle, avec également des soldats bien entraînés et donc avec des perspectives d’avenir correspondantes. Je pense que c'est un point de départ qui est très important pour nous. Et il est tout aussi important pour nous que, dans cette discussion qui a été lancée, dans laquelle différents partis se sont déjà positionnés ou ont pris position, la ministre compétente donne son avis politique."
 
Le DP, le parti de la ministre de la Défense, Yuriko Backes, se réfère au fait que rien n'est prévu dans l'accord de coalition sur un service militaire obligatoire et que ce n'est pas actuellement en discussion. Interrogé sur le sujet, le partenaire de coalition du DP, le CSV indique qu'il veut en discuter en interne et réagir ensuite.

Pour l'ADR, c'est un sujet dont il faut discuter à cause de la situation géopolitique, selon la présidente du parti, Alexandra Schoos. L'ADR serait toutefois pour le volontariat et contre le service militaire obligatoire. 
 
"Si d'une manière ou d'une autre, quelque-chose devait devenir obligatoire, nous disons un peu comme il y avait le modèle à l'époque en Allemagne, que l'on puisse alors choisir, service militaire ou, par exemple, service civil. Je pense que nous avons aussi un manque dans le secteur de la santé, je dirais, dans les maisons de retraite médicalisées et autres, où des jeunes peuvent peut-être aussi s'engager, là où ils seront utiles également."
 
La section des jeunes de l'ADR, ADRenalin, a aussi publié un communiqué sur ce thème, où elle plaide pour que des programmes de volontariat soient introduits.

Pour déi Gréng, il faudrait plutôt travailler à la professionnalisation de l'armée, selon la coprésidente du parti, Stéphanie Empain.
 
"Nous ne considérons pas opportun de voir [le service militaire obligatoire] comme solution pour des problèmes géopolitiques ou des problèmes de recrutement. Nous considérons plutôt que c’est à chacun de choisir s’il souhaite ou non rejoindre l’armée. Ne pas utiliser cette intervention sur le plan politique, pour faire peser un 'fardeau' sur les jeunes, mais pour dire que cela reste une option volontaire et que le plus important est que nous rendions l'armée attractive pour cette raison, afin que le plus de personnes possible voient cela comme une option intéressante pour elles-mêmes. Mais le choix doit toujours rester individuel."
 
Pour déi Lénk, pas question d'un service militaire obligatoire, selon André Marques, membre de la coordination nationale du parti. 
 
"Si on en croit le dernier rapport de l'Ombudsman fir Kanner a Jugendlecher, le médiateur de la jeunesse, les jeunes vont extrêmement mal. Et leur ajouter encore un souci en leur disant qu'il faudra obligatoirement aller un an ou deux à l'armée, cela ne résout aucun problème, cela n'aide certainement pas les jeunes, qui tentent par tous les moyens de dire qu'ils ne vont pas bien, après le Covid, avec la crise climatique, la crise du logement, les problèmes sont extrêmement nombreux. Et encore y ajouter deux ans d'armée, ce n'est pas une solution pour nous."
 
Les Piraten et le KPL ont déjà fait connaître leur opposition au service militaire obligatoire.