Domicilié au Luxembourg, un amoureux de belles mécaniques a tenté d'importer une Ferrari... en passant par la route, sans la déclarer. Il s'est fait pincer en Allemagne.

Voilà qui lui a coûté cher. Un résident du Luxembourg âgé de 60 ans a été stoppé par la douane allemande en début de mois.

Comme le rapportent les autorités, l'homme était au volant d'une Ferrari immatriculée en Suisse quand il a voulu passer la frontière. Il s'est avéré que la sportive italienne, dont la valeur est estimée à 207.000€, n'était pas déclarée pour importation. Sans qu'il soit précisé si le geste était intentionnel ou une simple erreur par manque de connaissance de la loi. Un tort tout de même puisque son immatriculation en Suisse en fait un véhicule non immatriculé dans l'Union européenne... Qui exige un droit de douane lors de la première importation du véhicule.

Stoppé au poste douanier de Constance – Paradiesertor, le conducteur a donc dû s'acquitter de la somme de 124.000€ ! Soit 64.000€ pour les droits d'importation et 60.000€ pour l'amende encourue. Un paiement effectué sur place, en plus de la caution, et qui a permis à ce résident du Luxembourg de poursuivre sa route au volant de sa Ferrari noire.

Une "procédure pour fraude fiscale" a également été ouverte à son encontre.

"Malheureusement, ce n’est pas un cas isolé, même si la valeur marchande des véhicules concernés atteint rarement de tels montants", a indiqué Sonja Müller, porte-parole de la direction principale des douanes de Singen.

"Dans le district de Singen, entre janvier et juin 2025, 26 véhicules immatriculés hors UE ont été interceptés lors de contrôles douaniers, alors qu’ils étaient utilisés par des personnes résidant dans l’UE. La valeur totale de ces véhicules dépassait 230.000 euros, ce qui a généré environ 71.500 euros de droits d’importation." Sur la même période, 38 autres véhicules transportés sur des remorques ont également été contrôlés sans documents de dédouanement. Leur valeur totale dépassait 330.000 euros et les droits dus s’élevaient à plus de 165.000 euros.$

Selon les services de douane, seules quelques exceptions permettent à un résident de l'UE d'utiliser "temporairement" un véhicule non immatriculé dans l'Union.