Lundi, le nouveau directeur du Statec, Tom Haas, était l'invité de la rédaction de RTL. Il a confirmé qu'il ne fallait pas attendre de nouvel index avant l'an prochain.

"Le prochain index tombera seulement l'an prochain. Les derniers chiffres sur l'inflation sortiront mercredi et confirmeront probablement ce qui avait déjà été prédit il y a un mois", a déclaré lundi sur RTL le nouveau directeur du Statec, Tom Haas. Ce dernier n'a pas voulu anticiper davantage les prévisions, mais il a ajouté qu'"une deuxième tranche indiciaire ne tombera en principe pas dans les 12 prochains mois, si l'inflation se maintient autour de 2%."

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© François Aulner

L'index compensant la perte de pouvoir d'achat, le pouvoir d'achat a continué de croître au Luxembourg ces dernières années, selon Tom Haas, bien que l'environnement économique ait été difficile et le restera. Malgré la baisse des taux d'intérêt, la conjoncture sera ralentie au Grand-Duché en raison des évolutions chez les deux premiers partenaires commerciaux du Luxembourg. Et Tom Haas de citer les mesures d'économie annoncées en France et la récession en Allemagne. 
 
Et le Luxembourg sera aussi impacté par ce qui se passera en Chine et aux Etats-Unis. S’il existe une incertitude sur le vainqueur des élections, les taxes sur les importations annoncées par le candidat républicain Donald Trump provoqueront une insécurité économique.

Le Statec avec Tom Haas: anticiper des problématiques et étudier d'autres dimensions

Tom Haas a également abordé son rôle en tant que nouveau directeur du Statec, où il vient de succéder à Serge Allegrezza, qui a pris sa retraite. Selon Tom Haas, l'institut national de statistiques "s'est bien développé au cours des dernières années." Le Statec est "bien implanté" sur le nouveau site de Belval avec plus de 200 collaborateurs. Il existe bien "de nombreux défis, car le nombre de statistiques augmente plus vite que celui des collaborateurs." D'un autre côté, il y a de nouveaux instruments et de nouvelles méthodes, telles que les "bigdata" ou l'"intelligence artificielle".
 
Dès aujourd'hui, le Statec élabore également un programme de travail pour les trois prochaines années. Tous les collaborateurs seront impliqués dans ce processus dans les mois à venir. Il s'agit de déterminer "la vision" du Statec. Il ne peut pas anticiper ce qui en résultera, mais il a répété ce qu'il a dit lors de son processus de recrutement. Tom Haas a parlé du travail du Statec ces dernières années et d'une approche où l'on tente "d'anticiper les problématiques" et d'en "couvrir toutes les dimensions". C'est-à-dire "pas seulement la dimension économique, mais aussi les dimensions sociale, ou celles liées techniquement à l'environnement et l'énergie." La loi fixe aussi les missions du Statec et il s'agit traditionnellement des analyses économiques, sociales et démographiques, mais aussi depuis 2011 de l'analyse politico-environnementale. 
 
Le Statec dispose-t-il de toutes les données et informations dont il a besoin?. "Nous en avons beaucoup. Les avons-nous toutes? Non, probablement pas", selon le nouveau directeur de l'institut. Tom Haas mise toutefois beaucoup aussi sur le principe du "once only" - c'est-à-dire le principe de ne devoir fournir qu’une seule fois des données personnelles aux autorités publiques dans le cadre de démarches administratives - pour obtenir toujours plus de données administratives ou de données enregistrées, comme c'est le cas depuis des dizaines d'années dans les pays scandinaves.