
© RTL Archiv
Outre les questions de savoir comment 60 millions d’euros ont pu être détournés et ce qui attend Caritas dans un avenir proche, la responsabilité des banques est également en ligne de mire.
La question qui domine aujourd'hui est comment il a été possible que 60 millions d'euros aient pu être transférés vers des comptes étrangers dans un délai très court via des virements ou de nouvelles lignes de crédit malgré des réserves.
Au niveau de la limite des transferts, le profil du client intervient, explique le directeur de l'ABBL, l'Association des banques luxembourgeoises, Jerry Grbic:
"Si vous savez précisément comment fonctionne une organisation comme Caritas... De grosses sommes d’argent ont régulièrement été envoyées à l’étranger, de l’argent qui vient de l’État, qui est ensuite transféré. Si des documents sont falsifiés par des personnes qui savent exactement ce qu'elles doivent fournir à une banque et quels messages elles doivent donner pour que ces choses soient transmises, alors c'est extrêmement dangereux et il peut arriver que dans une banque... qui reçoit des documents et qui ne peut pas immédiatement reconnaître s'il s'agit d'une copie, d'un faux ou de l'original, mais que cela correspond à l'activité de Caritas, alors dans ce cas, cela peut être fait."
Pour une nouvelle ligne de crédit, c'est déjà plus difficile, car l'accord d'un employé de banque ne suffit pas, un analyste et un gestionnaire entrent également en jeu et au final tout un comité qui est responsable des crédits. Ce n'est pas si facile de les tromper.
"Cela signifie selon moi - sans pousser plus avant les spéculations - que des professionnels ont dû y travailler et savaient très précisément quels documents ils devaient livrer."
L'important est désormais que les activités de Caritas en faveur des plus défavorisés de la société puissent être assurées. Pour le directeur de l'ABBL, l'affaire Caritas est une fois de plus la preuve que le personnel des banques, mais aussi des sociétés, doit être sensibilisé et formé pour ne pas tomber dans le piège de ce type de criminalité financière.
--> A lire aussi sur ce dossier: