Vous travaillez au Luxembourg et vous ne comprenez rien à votre fiche de paie ? On vous explique comment bien la lire ! Prenez la dernière à votre disposition, passez cette vidéo en plein écran et suivez le guide.

Elle est compliquée, parfois trop remplie, et le montant indiqué toujours un peu trop bas... Nous parlons bien sûr de votre fiche de paie !

Au Luxembourg, il n’y a pas un modèle spécifique de fiche de paie. Mais le contenu reste le même. Et il est parfois difficile à décrypter ! Notamment toutes les lignes qui constituent le cœur de la fiche de paie : le salaire brut, les taxes, les cotisations sociales, les crédits d’impôt… Oui, ça fait beaucoup !

Généralement, votre fiche de paie luxembourgeoise est découpée en plusieurs parties. La première concerne votre salaire. Vous y retrouvez notamment votre salaire brut, sur lequel l’employeur prélève les impôts et les cotisations sociales pour le compte de l’État.

Si vous travaillez les dimanches, la nuit ou les jours fériés, ils sont également indiqués. Ils ne sont pas imposables, une exemption d'impôt vous est donc accordée (celle-ci est mentionnée sur votre fiche). Et si vous en bénéficiez, l'employeur détaille aussi vos avantages en nature.

L'autre partie importante de votre fiche de paie, c'est celle liée à vos cotisations sociales. Avec, à chaque ligne, un pourcentage correspondant.

  • Il y a deux lignes pour l’assurance maladie : les "soins" et les "espèces". Cet argent pris sur votre salaire brut sert à financer les prises en charge de soins de santé et les indemnités versées par la sécurité sociale luxembourgeoise
  • Il y a aussi une ligne pour l’assurance dépendance. C’est cette branche de la sécurité sociale qui prend en charge les frais liés à une maladie ou à un handicap
  • Et il y a une ligne pour l’assurance pension : ça, c’est votre retraite. Votre patron et l’État cotisent également pour vous (8% à chaque fois)

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Les frais de déplacement (parfois indiqués "FD") contribuent également à réduire votre salaire imposable. Ils sont calculés en fonction de la distance entre votre domicile et votre lieu de travail. Plus vous vivez loin, plus la déduction est importante. En 2024, le maximum est de 214,50€ par mois.

Pour passer de votre salaire brut à votre salaire net, il reste donc une grande étape. Et vous n’y échappez sans doute pas: il y a une ligne intitulée "taxes" ou "impôts". Avec le montant qui est prélevé à la source chaque mois, sur votre salaire. Le montant varie selon votre classe d'impôt.

Si la plupart de ces lignes représentent ce qui est pris sur votre salaire brut, certaines viennent y ajouter quelque chose. Notamment les crédits d'impôt. Il y en a plusieurs:

  • Notamment le CIS, le crédit d’impôt salarié,
  • Mais aussi le CISSM : le crédit d’impôt salaire social minimum. Il avait été mis en place par le gouvernement Bettel en 2019 pour augmenter le salaire net des travailleurs qui sont proches du "smic luxembourgeois". Cela signifie que tout le monde n'y a pas droit,
  • Et depuis le 1er janvier 2024, il y a le crédit d’impôt CO2, dont le montant est dégressif. Il ne représente que quelques euros par mois et son montant est dégressif. Plus vous gagnez, moins vous en bénéficiez.


Avec tous ces éléments pris en compte, les cotisations, les taxes, les crédits d’impôt, votre employeur peut enfin calculer votre salaire net. Celui que vous recevez sur votre compte.

En fonction de votre situation personnelle, de votre classe d'impôts (1, 1a ou 2) et de vos placements (comme un plan de pension complémentaire au sein de votre entreprise), votre fiche de paie pourra comporter plusieurs autres éléments. Quoiqu'il en soit, votre certificat de salaire annuel reprend l'ensemble de ces informations.