Au Luxembourg, la retraite d'un travailleur repose sur les fameux "trois piliers". On vous explique ce que vous devez savoir pour bien profiter de votre pension.

Si vous travaillez au Luxembourg, vous avez sûrement déjà entendu parler des "piliers" de la retraite. Ils sont au nombre de trois. Mais si vous n'avez rien compris, pas d'inquiétude, RTL Infos vous explique tout.

Le premier pilier: la retraite de la sécurité sociale

Le système de la pension luxembourgeoise compte donc trois piliers. Et vous connaissez déjà le premier: il s'agit de la retraite à laquelle chaque travailleur cotise obligatoirement, et qui sera versée par la sécurité sociale. Quand on parle de retraite, c'est généralement à ce pilier que l'on pense.

Les cotisations sont prélevées sur votre salaire brut (ainsi que chez votre employeur et directement à l'État) pour alimenter les fonds de la Caisse nationale d'assurance pension. Sur le principe de la solidarité, vous cotisez pour les retraités actuels, et les futurs travailleurs cotiseront pour vous lors de votre départ en pension.

Ce premier pilier est obligatoire. C'est celui sur lequel les travailleuses et travailleurs comptent pour prendre un repos bien mérité après avoir effectué leurs 40 années de cotisations. C'est également ce pilier qui est concerné lorsque les frontaliers évoquent la (fausse) obligation des dix ans de cotisations au Luxembourg.

Avec 40 années de cotisations à temps plein, un travailleur peut prétendre à recevoir au moins 2.219,71€ (au 1er septembre 2023).

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Le 2e pilier: le régime complémentaire

Le 2e pilier repose... sur votre employeur ! En effet, il peut mettre en place un régime complémentaire de pension. Il pourra y verser, pour vous, des cotisations équivalentes à un pourcentage défini de votre salaire. Puis vous pourrez y ajouter une part de votre paie si vous le souhaitez.

Avec un avantage fiscal à la clé: jusqu'à 1.200€ de cotisations peuvent être retirées de votre revenu imposable chaque année. Soit l'équivalent d'un versement volontaire de 100€ par mois.

À la sortie du contrat, les prestations sont exemptées d'impôts au Luxembourg car ceux-ci sont réglés par l'employeur à l'entrée. En revanche, un frontalier pourra éventuellement être imposable dans son pays de résidence (un accord fiscal empêche ce cas de figure en Belgique par exemple).

Le 3e pilier: la prévoyance-vieillesse

Il existe enfin un troisième pilier, également facultatif: celui de la prévoyance-vieillesse. En tant que travailleur, frontalier ou résident, vous pouvez souscrire à un contrat de ce type auprès d'un établissement bancaire ou d'assurance luxembourgeois.

Là encore, l'État l'associe à un avantage fiscal: jusqu'à 3.200€ de cotisations peuvent être soustraites à votre revenu imposable chaque année (6.400€ par an pour les couples). Avec une condition: le contrat doit durer au moins dix ans. En sortie de contrat, le paiement se fera sous diverses formes (capital, rente viagère ou retrait annuel) et avec des impositions variées, mais avantageuses, à partir de 60 ans.