Selon la Commission européenneC'est confirmé, le Luxembourg entre en récession

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La croissance du PIB réel devrait diminuer de 0,6 % en 2023 alors que le FMI avait tablé sur un repliement de 0,4% à l'automne. Le PIB devrait ensuite remonter à 1,4 % en 2024 et à 2,0 % en 2025.
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En ce qui concerne la perte du pouvoir d’achat, la Commission européenne annonce une nouvelle plutôt rassurant puisqu’après avoir atteint un niveau record en 2022, l’inflation globale au Luxembourg devrait ralentir sur l’horizon de prévision, soutenue par des mesures visant à atténuer l’incidence des prix élevés de l’énergie.

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Finance, commerce et construction au ralenti

L’affaiblissement de l’activité au cours des derniers trimestres a été principalement observé dans les secteurs de la finance, du commerce et de la construction. La demande intérieure est soutenue par la croissance de la consommation privée et publique, également soutenue par l’introduction de mesures de soutien supplémentaires et de trois indexations salariales en 2023.

Néanmoins, la croissance de la consommation privée devrait légèrement diminuer en raison du ralentissement du marché du travail, qui devrait conduire à des économies de précaution.

L’investissement devrait rester faible en raison des perspectives économiques incertaines combinées à l’incidence de la hausse des taux d’intérêt pesant sur les prêts bancaires et la demande de prêts, en particulier pour les prêts hypothécaires. Une contribution négative des exportations nettes, due à une croissance négative des exportations, devrait se traduire par une croissance du PIB de -0,6 % en 2023, bien en deçà de la tendance d’avant la pandémie.

Chômage et déficit public en hausse

Au Luxembourg, le chômage est tombé à 4,6 % en 2022, mais devrait passer à 5,5 % en 2023, 5,9 % en 2024 et 6,0 % en 2025, toujours selon les prévisions de la Commission européenne.

En 2023, le déficit public devrait se creuser à 1,9 % du PIB (contre 0,3 % en 2022) dans un contexte de faible croissance économique et d’impact croissant des mesures visant à atténuer l’incidence des prix élevés de l’énergie et à soutenir le pouvoir d’achat des ménages et les revenus des entreprises. Les mesures liées à l’énergie ont un impact estimé à 0,9 % du PIB, les autres mesures atteignant 0,6 % du PIB. Les dépenses augmentent également en raison de trois indexations salariales automatiques successives qui font grimper la rémunération des salariés.

En 2024, le déficit public devrait augmenter pour atteindre 2,1 % du PIB, principalement en raison de la baisse de la croissance des revenus due au ralentissement économique et aux mesures de revenus visant à soutenir les ménages et les entreprises.

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