Cargolux souhaite diversifier ses activités en achetant une flotte d'avions spécialisés dans la lutte contre les feux de forêt, selon des informations RTL.

Cargolux prévoit d'acheter des avions bombardiers d'eau destinés à éteindre les incendies de forêt, selon RTL. Dès septembre, le conseil d'administration aurait pris la décision d'acheter une douzaine d'avions de type Airtractor Fire Boss, pour un budget de 72 millions de dollars.

Il s'agit d'avions monomoteurs équipés de flotteurs et donc capables de se recharger sur un plan d'eau, puis de larguer l'eau en vol à basse altitude.

La compagnie aérienne envisage de participer à des appels d'offres dans des pays européens dès l'année prochaine. L'entreprise souhaite ainsi apporter sa contribution à la protection du climat, car les incendies de forêt libèrent beaucoup de dioxyde de carbone.

Interrogée sur ce projet, la compagnie de fret aérien n'a pas souhaité s'exprimer. De même, François Bausch, ministre de la Mobilité faisant fonction, ne peut en dire plus sur le dossier pour l'instant.

Mais "c'est sa stratégie pour se diversifier davantage. Et si Cargolux va dans cette direction, je trouve que c'est une idée très sympathique et très intéressante, parce que c'est une chose nécessaire en Europe. Si elle veut faire cela, c'est une piste que je trouve en tout cas très positive."

"Le ministre laisse les salariés dans l’incertitude" 

Au moment de la rédaction de cet article, LuxAirport ne s'était pas encore exprimé sur l'attribution des licences pour la gestion des passagers et la gestion du fret au Findel.

Luxair avait annoncé qu'elle ne participerait plus à la soumission pour la gestion de fret et qu'elle envisage de céder l'exploitation du Cargo center à la filiale de Cargolux, Luxcargo, si cette dernière obtient une licence.

Dans un communiqué publié lundi matin, les syndicats OGBL, LCGB et NGL-Snep accusent le ministre de "laisser les salariés dans l'incertitude" et demandent qu'une décision soit prise pour la lever. Les 1.200 salariés du Cargo center ne savent toujours pas ce qu'ils adviendra d'eux.

La situation "est intenable pour le personnel Luxair du Cargo center. Hormis le sentiment d’abandon de la part du personnel du Cargo center, après 27 ans de loyaux services auprès de LuxairCargo, le transfert de l’activité et du personnel à la fin du processus de soumission vers une nouvelle société soulève des questions fondamentales. Le personnel concerné a besoin de stabilité et de disposer de réponses claires", écrivent les trois syndicats dans leur communiqué commun.

Les syndicats veulent savoir qui sera leur nouvel interlocuteur. Ils revendiquent notamment la "garantie de l'emploi pour tous les salariés concernés", la rédaction d'une nouvelle convention collective basée sur celle de Luxair et la garantie des accords existants, comme la sauvegarde des avantages extra-légaux spécifiques aux personnel Luxair.

Pour les syndicats, cette situation "est inacceptable puisque les 1.200 salariés du Cargo center continuent à travailler dans l’ignorance totale quant à leur avenir ! Ni leur futur employeur ni la garantie de leurs conditions de travail futures ne sont clarifiés bien que le transfert de l’activité soit prévu au 1er janvier 2024".