Les travaux d'infrastructures du quartier "Rout Lëns" ont commencé ce vendredi à Esch-sur-Alzette. Plus de 1.400 logements doivent, à terme, y voir le jour.

Des logements, des résidences étudiants, des commerces, des écoles, des bureaux et des espaces de travail partagés: la "Lentille Rouge" doit devenir un véritable quartier à part. Et si les travaux doivent se prolonger jusqu'en 2035, le quartier devrait être habitable dès 2025.

En effet, c'est alors que devraient être livrés les premiers logements grâce à une planification "séquentielle" qui doit permettre à ceux-ci d'être "fonctionnels et habitables" sans attendre la fin de la totalité des travaux. Le début d'un long développement qui doit aboutir sur la création de plus de 1.400 logements.

Mais le passé sidérurgique du site ne sera pas oublié pour autant. La "Lentille Rouge" est présentée comme "un quartier historique tourné vers l'avenir". En effet, les développeurs du projet ont prévu de conserver cinq bâtiments patrimoniaux situés sur l'allée de la culture industrielle.

Parmi ceux-ci, l'halle des Turbines, l'halle des Soufflantes, le poste d'aiguillage, la portique de la Mollerei et le magasin TT qui seront transformés respectivement en un pôle culturel, une salle d'escalade, un hébergement insolite, un espace de coworking et un restaurant accueillant une micro-brasserie.

Tout cela sera encadré par des services de mobilité partagée, des pistes cyclables, une recyclerie de quartier, un "repair café" et autres locaux polyvalents. En bref, le projet ambitionne de devenir une petite ville au sein de la grande ville d'Esch-sur-Alzette. Et ce n'est pas tout.

De "l'anergie" pour alimenter le quartier

Ce vendredi, lors de la pose de la première pierre, Iko Real Estate, LuxEnergies et Encevo ont annoncé la création d'une "joint-venture" baptisée Callisto afin de lancer "le premier réseau d'anergie au Luxembourg" sur le site "Rout Lëns".

En clair, les besoins énergétiques des bâtiments du quartier seront comblés grâce à un système d'échange d'énergies se reposant sur plus de 300 forages géothermiques. 

"100% des besoins en chaleur et en froid du quartier sont couverts par les pompes à chaleur géothermiques" assurent les développeurs du projet.

En ce qui concerne l'énergie nécessaire à faire fonctionner ces pompes, elle devrait être produite à 50% par les panneaux photovoltaïques qui seront installés "localement". "Les 50% restants" seront couverts par de l'électricité verte.

RTL

© Iko Real Estate

Une initiative qui doit permettre de réduire l'emprunte carbone du site tout en donnant l'opportunité aux résidents de faire des économies.

En effet, cette installation devrait aboutir sur des prix énergétiques stables. Un argument de poids par les temps qui courent.

Avant d'en arriver là, il y aura cependant au moins deux ans de travaux avant de voir les premiers résidents s'installer dans le quartier.

La première phase des travaux entamée ce vendredi comprend notamment la pose du réseau d'anergie, la pose des canalisations d'eaux pluviales et des eaux usées ou encore la réalisation de bassins de rétention.