Outre la vitesse et l'alcool, le téléphone portable est de plus en plus souvent la cause d'accidents de la circulation.

Manipuler un smartphone au volant est tabou, rappelle le ministère de la Mobilité. Avec le projet de loi 7985, le nouveau plan de sécurité routière sera mis en oeuvre et la mesure qui se distingue le plus, concerne les appareils avec écran, comme le smartphone.

Des gestes tels que téléphoner, écrire des messages et surfer sur Internet font partie du quotidien de bon nombre de conducteurs. Sur les routes luxembourgeoises, environ 10% des points perdus, le sont à cause de l'utilisation du téléphone portable.

Selon une étude française, le téléphone au volant multiplierait par trois le risque d'accident, d'après le ministère luxembourgeois de la Mobilité, qui va durcir les sanctions contre l'usage du téléphone au volant. "L'avertissement taxé va augmenter de 145 à 250 euros et ce ne seront plus deux, mais quatre points qui seront retirés à l'avenir", explique Alain Disiviscour, Conseiller au ministère de la Mobilité.

Ce qui est nouveau, c'est que l'interdiction d'avoir un tel appareil en main s'appliquera désormais également lorsque la voiture s'arrêtera sur la voie publique: "Avant, vous pouviez utiliser votre téléphone dans un embouteillage ou lorsque vous étiez arrêtés au feu rouge. Pourquoi ce ne sera plus le cas à présent? Mais parce que le monde continue de tourner, quand vous êtes devant un feu, par exemple un piéton traverse la rue", explique Alain Disiviscour.

Exception: quand vous êtes stationné

Il existe une exception: lorsque vous êtes stationné. Ce qui ne marche pas, c'est de manipuler le téléphone mobile lorsqu'il est fixé sur un support. S'il est utilisé comme GPS, il faut le paramétrer avant de prendre le volant. Pour le reste, le smartphone peut être connecté au système d'infodivertissement de la voiture, puis contrôlé via celui-ci.

Un point précis concerne les motocyclistes: "Un système de communication doit être intégré au casque ou fixé à celui-ci de manière appropriée. Si ce n'est pas le cas, le motocycliste peut recevoir le même avertissement taxé."

Qu'en est-il du contrôle de cette disposition? En soi, une certaine clarté serait créée pour les policiers, dit Alain Disivicourt, et la police aurait été impliquée dans la rédaction: "Les contrôles sont évidemment à forte intensité de personnel. Il faut mobiliser beaucoup d'agents, soit pour regarder avec les jumelles, soit pour contrôler en civil."

Les radars actuels ne peuvent pas identifier l'utilisation d'un téléphone. Des responsables du ministère se sont récemment rendus aux Pays-Bas pour se rendre compte du dispositif mis en place avec les radars "monocam", qui permettent de détecter les automobilistes qui usent de leur téléphone au volant. Cependant ces appareils ne peuvent pas être livrés pour le moment.

La nouvelle législation n'apportera pas de gros changements dans le catalogue de sanctions en matière d'alcool et de vitesse.