Niché entre Esch et Audun-le-Tiche, le site a longtemps servi de piscine à "une jeunesse pas toujours dorée" venue d'Esch et "aux copains au-delà de la frontière".

L'idée est née en 1925 alors que la ville d'Esch cherchait à développer la pratique de la natation dans sa commune. Ne disposant pas d'un cours d'eau adapté à cette pratique, les Sociétés Minière et Métallurgique des Terres Rouges ont décidé de mettre un étang qui se trouvait sur le territoire de Russange à disposition de la commune.

Cet étang deviendrait la première piscine de la ville d'Esch baptisée ERA (Esch-Russange, Audun). Le site dont la cote de popularité a vite grimpé, est devenu un parc de loisir et a même accueilli des compétitions sportives avant de souffrir de la concurrence de la piscine couverte installée à Esch en 1950.

Travaux d'agrandissements, construction d'un grand vestiaire, installation d'un traitement d'eau: les années 60 et 70 ont été celles du développement de l'ERA. Mais en 1990, l'émission de la loi commodo/incommodo a mis un frein à cette expansion: la piscine n'était plus aux normes.

Ce fût l'investissement de trop. La commune d'Esch qui louait les installations pour le franc symbolique fermait la piscine 5 ans plus tard, en 1995.

Depuis, une réouverture a souvent été évoquée mais jamais concrétisée jusqu'à ce vendredi, lors du dernier Conseil échevinal d'Esch-sur-Alzette avec un projet en béton: le grand bassin, le plus petit pour les enfants, les vestiaires et l'entrée vont enfin bénéficier d'un rafraîchissement bien mérité, comme l'a confirmé le bourgmestre de la deuxième plus grande ville du pays, Georges Mischo.

La commune frontalière d'Audun-le-Tiche est également impliquée dans le projet, puisque le terrain, qui appartient à ArcelorMittal, est situé sur son territoire, en France. Comme l'explique la maire Viviane Fattorelli, un accord de principe sera signé le 19 juillet avec la création d'un comité de pilotage.

Un concept transfrontalier pourrait dès lors voir le jour d'ici 2023, selon Georges Mischo. Mais le projet sera-t-il enfin concrétisé ? La volonté politique semble être au rendez-vous des deux côtés de la frontière, et "le financement n'est pas non plus un problème", a-t-on appris du bourgmestre d'Esch-sur-Alzette.

Le reportage (en luxembourgeois et en français) de RTL Télé Lëtzebuerg:

Fréier Escher Schwämm soll nees opliewen
Den Escher Gemengerot huet eestëmmeg eng Resolutioun ugeholl, fir de Projet vun der Era, der aler oppener Schwämm op der Grenz op de Leescht ze huelen.