Les agriculteurs ont commencé à manifester lundi soir dans toute la France, en réponse aux négociations du traité commercial Mercosur.

Thionville, Briey ou encore Apach étaient illuminés par des feux "de la colère" lundi soir. À l'appel des organisations des Jeunes Agriculteurs et de la FNSEA, de nombreux exploitants ont manifesté lundi soir dans toute la France.

"La Moselle s’enflamme, les feux de la colère brûlent sur tout le département" annonçait dans la soirée la FDSEA de la Moselle et les Jeunes Agriculteurs 57.

En plein G20, et sur fond de négociation du traité Mercosur, ils ont notamment embrasé le rond-point de l'Europe à Thionville. Un symbole puisque c'est justement l'Europe qui pourrait signer cet accord commercial.

À Apach, le Républicain Lorrain a dénombré 16 tracteurs et une cinquantaine d'agriculteurs. À Briey, un feu de paille a été allumé sur un rond-point. Des rassemblements ont également eu lieu à Havange et Maizières-lès-Metz.

Dans le sud lorrain, des agriculteurs de Lunéville ont déployé des bannières appelant à rejeter l'accord Mercosur.

Plus loin, à Strasbourg, les agriculteurs français et allemands ont symboliquement bloqué le pont de l'Europe, qui enjambe le Rhin.

Mercosur : la France pas satisfaite

Lundi - premier des deux jours du sommet du G20 au Brésil -, l'alliance majoritaire FNSEA-Jeunes agriculteurs (JA) a annoncé "85 points de manifestation" à travers le pays mais sans aucun blocage autoroutier.
Les autorités ont recensé "une quarantaine d'actions" mobilisant 2.500 personnes, selon une source policière.

Par endroits, "il n'y a plus de jeunes qui s'installent (comme agriculteur), ce n'est pas parce qu'ils n'ont pas envie, c'est parce qu'au bout d'un moment, on ne peut pas en vivre", a regretté auprès de l'AFP Théo Galichet, 29 ans.

Alors que le Mercosur exporterait vers l'UE d'abord des produits agricoles (viande bovine, volaille, porc, miel, sucre...), les producteurs dénoncent des conditions de concurrence déloyales, ces denrées ne répondant pas aux mêmes normes environnementales et sociales qu'en Europe, voire sanitaires en cas de contrôles défaillants.