La justice commerciale a prolongé jeudi jusqu'à fin octobre la période d'observation du métallurgiste Novasco (ex-Ascometal), placé en redressement judiciaire, et qui emploie en France quelque 760 salariés, a-t-on appris de source syndicale.

La chambre commerciale du tribunal judiciaire de Strasbourg a fixé au 31 octobre une nouvelle audience sur le sort de l'entreprise, qui produit des aciers spéciaux pour l'automobile et le secteur de l'énergie.

La justice doit aussi étudier le 16 octobre les offres de reprise de l'entreprise, reprise il y a un an seulement par le fonds britannique Greybull Capital et placée en redressement judiciaire à la mi-août.

Pour l'heure, deux offres ont été déposées, par le groupe ardennais Métal Blanc et par le groupe français Europlasma, portant toutes les deux sur les sites de Leffrinkoucke, près de Dunkerque (Nord), Custines près de Nancy (Meurthe-et-Moselle) et de Saint-Etienne (Loire).

Une lettre d'intention a aussi été déposée par le propriétaire Greybull, ne proposant qu'une reprise partielle du site de Leffrinkoucke.

À ce stade, aucune offre n'a été déposée pour l'aciérie électrique d'Hagondange (Moselle), menaçant 450 emplois. Sollicité par l'AFP, Greybull Capital n'a pas répondu dans l'immédiat.

L'entreprise en est à son quatrième redressement judiciaire depuis 2014. Lors de la reprise en juillet 2024 par Greybull Capital, il était prévu que l'Etat français apporte 85 millions d'euros, tandis que le fonds britannique devait injecter 90 millions d'euros.

Si l'Etat a tenu ses engagements financiers, Greybull n'a apporté que 1,5 million d'euros, selon les syndicats.

Victime du repli du marché automobile, Novasco a aussi joué de malchance après un accident qui a blessé trois ouvriers à Hagondange en novembre dernier lors de la chute d'une poche de métal en fusion, entraînant sept semaines d'arrêt d'activité.