La cinquième édition de la parade vénitienne se déroulera à Arlon ce samedi 7 septembre avec, en temps fort, un cortège haut en couleurs.

Laurent Goerens et son épouse Anita sont pris au piège depuis une quinzaine d’années. Un premier voyage dans la cité des Doges et c’est le coup de foudre. Couturière, Anita se passionne pour les costumes vénitiens. Le couple sillonne alors la Grande Région et même un peu plus en quête de carnavals de ce type. Longwy, Pétange, Remiremont… et pourquoi pas Arlon?

Puisqu’on n’est jamais aussi bien servi que par soi-même, la petite asbl «De Venise à Arlon» voit le jour et un premier défilé est imaginé dans la le chef-lieu de la Province de Luxembourg. "Aujourd’hui, on espère accueillir entre 1.500 et 2.000 personnes autour de la Place Léopold", témoigne Laurent à quelques heures du Jour J.

"De 10h à midi, il y aura une déambulation libre dans les rues d’Arlon. En principe, les costumés ne doivent rien dire pour maintenir une part de mystère même si l’une ou l’autre photo en compagnie de badauds est tolérée. En parallèle, un marché artisanal avec neuf stands se tiendra sur la Place Léopold avec des spécialités italiennes allant de la glace aux tissus en passant par des bijoux."

RTL

© Photos privées

Le clou du spectacle débutera à 14h30 avec la présentation des costumés sur un podium avant que le cortège ne s’ébranle dans les rues d’Arlon encadré par la police. Ancien Palais, Grand-rue, Résidence de la Knippchen, butte de Saint Donat avant un retour sur la Place Léopold pour la remise des prix vers 18h.

Un jury local désignera le plus beau masque, le plus beau chapeau et le plus beau costume.

Une cinquantaine de costumés

"On attend une petite cinquantaine de costumés", précise encore Laurent. "Il y a un cahier des charges à respecter pour se présenter. Le costume doit avoir été créé par la personne qui le porte et ne peut-être enfilé qu’une fois présenté à Venise. Il y a aussi une part de mystère puisque tout est caché. On ne sait pas qui se dissimule derrière ces gants et masques si typiques."

Les costumés viennent de Belgique mais aussi d’Alsace et du nord de la France. Ils doivent présenter un costume différent chaque année.

Pour que la magie opère, les organisateurs prient pour que la météo soit clémente. En cas de faible pluie, des parapluies abriteront les costumés. Ce rendez-vous si particulier clôture en quelque sorte les carnavals qui se sont invités en été. Il correspondra aussi aux journées du patrimoine qui voient des touristes se presser dans le sud du pays pour visiter le musée gallo-romain ou les églises du chef-lieu.

Laurent et Anita, qui travaillent d’arrache-pied depuis huit mois, peuvent compter sur leurs amis et sur les commerçants qui les soutiennent dans leur entreprise. Mais l’événement est tellement chronophage que le couple envisage peut-être de le rendre biannuel.

A moins qu’une édition record ne leur redonne de l’énergie pour remettre l’ouvrage sur le métier.